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Les valeurs françaises gardent un réel potentiel d’appréciation
En 2016, les grandes capitalisations européennes avaient légèrement surperformé (de 2% environ) les petites et moyennes capitalisations, mais depuis le début de l’année 2017, les « smids » (contraction de « small & midcaps ») réalisent de meilleures performances en Bourse que les « large caps » (à +10,48% au 30 juin pour le MSCI Europe Small Cap contre +6.68% pour le MSCI Europe). Leurs bénéfices avaient d’ailleurs davantage progressé, l’année dernière, que ceux des « large caps ». Les économies européennes connaissent des conditions plus favorables (les indices PMI sont bien orientés), portées par la diminution du risque politique (élection d’Emmanuel Macron en France). Or, les valeurs moyennes sont davantage exposées aux marchés domestiques de la zone euro. Ces entreprises sont également plutôt tournées vers des activités cycliques, qu’elles soient industrielles ou technologiques. Très présentes sur les marchés de « niches », les valeurs moyennes subissent de façon moins marquée les aléas de la conjoncture globale. Un phénomène qui n’est pas toujours reconnu à sa juste mesure par le marché.
En résumé, les conditions macro et microéconomiques demeurent favorables à l’univers des petites et moyennes capitalisations. Malgré leur hausse récente, les niveaux de valorisation restent tout à fait raisonnables. De nombreuses opportunités existent encore, notamment sur les valeurs françaises, espagnoles ou irlandaises. A condition de pouvoir passer au peigne fin cet univers très riche et souvent insuffisamment couvert par les analystes spécialisés.
A propos de l'auteur : Charles Anniss est gérant de portefeuille petites et moyennes capitalisations chez UBP.