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Finale du Top 14 & Bouclier de Brennus

Publié le 28 juin 2008 par Pierre-Olivier Carles

Chaque année, c'est l'un des rendez-vous les plus attendus pour tous les passionnés de rugby. Bien-sûr, le tournoi est quelque chose de fort, bien-sûr la Coupe de d'Europe est mieux ramenée en France qu'ailleurs, mais la conquête du bouclier... c'est encore autre chose.

C'est bien évidemment encore plus fort, pour moi, lorsque le Stade Toulousain y participe (ce qui est quand même assez fréquent :-)).

Toute la journée, je peux imaginer ce qu'ils vivent, en extrapolant ce que chaque joueur de rugby a pu connaître quel que soit son niveau. Je sais que je l'idéalise, que je le rêve vraiment... mais les quelques matchs à tension que j'ai eu l'occasion de faire dégageaient quelque chose qui ressemblait à cela. C'est fou ce que j'aurais donné pour vivre une finale de Top 14 si j'avais été un bon joueur, ne serait-ce qu'une seule petite fois, quitte à me faire vraiment décalquer à la première action.

Quelques heures avant le match, la tension commence à monter, avec pour coup d'envoi le briefing d'avant-match. Puis tout le monde rentre dans le bus. Les joueurs parlent de moins en moins, écoutent de la musique, pensent à leur match... Puis, il y a l'arrivée au stade, la prise des vestiaires, les changement de tenues, l'échauffement. Plus personne ne parle, si ce n'est les entraîneurs et parfois quelques cadres. Les joueurs se chauffent avec sérieux, du moins je l'imagine à ce niveau-là car pour nous, ce n'était pas toujours le cas. Les étirements n'intéressaient pas tout le monde (et pas moi) et surtout, nous étions vraiment impatient d'y être, de commencer vraiment. Les joueurs jettent quelques regards à l'équipe d'en face, qui s'échauffe également à quelques mètres de là, pour détecter un signe de tension, une attitude, quelque chose... même si au final, tout le monde s'en moque et fera son match à fond.

Retour au vestiaire, le coach et le capitaine parlent, pendant que les joueurs finissent de se préparer, de strapper, de faire quelques gestes qui relèvent plus de la superstition que de le préparation. Chaque groupe se rapproche et le 5 de devant ne se quitte plus. Les joueurs se touchent, se tapent dans les mains, se serrent. Les regards se croisent, bien droit dans les yeux, fiers et humbles à la fois : c'est une manière de dire aux autres qu'ils peuvent compter sur toi, que tu feras ce que tu dois faire avec détermination, que tu ne seras pas défaillant.

Puis l'arbitre appelle les capitaines et les joueurs sortent enfin dans le couloir, vers la délivrance...

Les deux équipes qui vont se rencontrer ce soir sont exceptionnelles et chacune aurait mille bonnes raisons de mériter ce titre. Du Stade Toulousain ou de Clermont, je supporterai bien-sûr les rouges et noirs, qui, une fois n'est pas coutume, ne partent pas favoris, loin de là... et leur victoire n'en serait que plus belle. Toutefois, qu'ils gagnent ou perdent, je m'en moque en fait, car je veux surtout que la magie opère, cette magie qui fait que j'adore ce sport.

Allez le Stade ! :-)


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