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Excitation

Par Thomz
Au risque de te bassiner, cher lecteur, je ne peux pas m'empêcher de partager avec toi l'anticipation féroce que j'ai de la rentrée littéraire, et de ce qui en sera sans aucun doute son ouvrage emblématique Le Marché des amants, de Christine Angot. Retranscrire mon excitation à la pensée de la défloraison des premières pages de futur chef d'œuvre serait peine perdue. aussi me fais-je le meilleur relais en vous proposant la quatrième de couverture, annotée par mes soins, et qui peut être trouvée, sans ajouts, et sans second degré, sur le site des éditions du Seuil.

Le Marché des amants est un roman sur les frontières de l’amour.
[ Fichtre, je croyais que l'amour était universel et qu'il justement traversait les frontières, vous savez, comme quand un marin part en voyage et laisse sa bien aimée à quai ]

Cela se passe à Paris, de nos jours, dans une société qui se transforme.
[Oui c'est sur ça se transforme, on sait pas trop en quoi, si c'est bien si c'est mal, mais déjà il y a du mouvement j'aime bien ; on sent qu'on va avoir droit à un état des lieux général et la je salive car je pressens des sommets de profondeur] Des mondes se croisent, s’affrontent, se mélangent. Les vieux territoires s’aboliront peut-être, mais il y a encore des murs. [ Bon en fait, c'est Roméo et Juliette si j'ai bien compris ; c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures sauces (et ce n'est en aucun cas une métaphore pour désigner l'auteur du roman)]

Une femme blanche rencontre un homme métis, Bruno. Ils n’ont a priori rien à faire ensemble.
[ Plein de choses dans ces deux petites phrases : déjà, c'est sur que Bruno, c'est plus stylé que Doc ou que Doc Gynéco, ça fait romantique, ça fait moins people, plus intimiste, on sent tout de suite que c'est tout à fait désintéressé comme récit, et qu'en fait on a affaire à deux personnes normales ; deuxième chose : que de tabous mis à la mer : un métis et une blanche ! Pourquoi n'auraient-ils rien à faire ensemble. Là je ne comprends pas. Soit on explique que c'est Christine et Doc et là on comprends qu'ils évoluent dans deux mondes différents, mais qu'ils côtoient tous deux les abysses de la pensée ; mais les définir par leur couleur de peau pour en universaliser le propos tout en faisant survivre des clichés ghéttoïstes, là, j'ai du mal à suivre ; mais le meilleur est à venir je le sens].Mais leur histoire d’amour déjoue les prévisions. [Ben oui on s’en doute, sinon il n’y aurait pas d’histoire, et aucun intérêt à lire le livre] Il y a aussi Marc avec qui tout serait sans doute plus simple, plus « normal ». Mais l’autre monde s’est ouvert. [Mais c’est qui ce Marc ? Là ça devient compliqué, ça implique une tension si je comprends bien, y va y avoir de la baston avec Doc ??? Et c’est quoi cet autre monde : celui de la Sarkozye dans lequel Doc se complait depuis quelques temps ? Celui de la bêtise dans lequel il se complait depuis quelque temps ? Celui de la molesse qui est une marque de fabrique et qui ferait du bien aux nerfs de Christine qui ont assez souvent tendance à lâcher en public, pour le plus grand plaisir des adorateurs du cirque ?]
Dans une scène emblématique du livre, la narratrice monte sur le scooter de Bruno [ ! !!!!!! Mais à Paris c’est hyper dangereux, faut pas Christine tu pourrais tomber et te faire mal, ha mince la phrase est pas terminée], le couple file vers le dix-huitième arrondissement, à la porte de La Chapelle. [On sent le danger tout de suite, on a l’impression qu’il va se passer quelque chose d’important, peut être que Christine va réaliser en fait que le 18e arrondissement ne correspond pas aux représentations crypto-bobos…] Il fait nuit. Il fait froid. [Y a une figure de style, là, mais je me rappelle plus le nom ; par ailleurs, très beau plantage de décor qui va sûrement servir de passerelle pour une situation rocambolesque dont Christine à le secret : son ventre va gargouiller et elle va avoir envie d’aller dans une sanisette, mais comme on est dans le 18e, soit il n’y en a plus car elles ont été vandalisées, soit elles sont trop sales et on risque de choper une maladie vénérienne. Suspens donc.] Pour elle, c’est un lieu qui n’est pas familier, qui fait peur, mais lui rappelle son enfance. On devine les trafics, tout un manège nocturne avec ses codes et ses désarrois. C’est de là que vient Bruno. La tour Samsung, le périphérique, le parking où il jouait au foot. Tout pourrait sembler proche, quelques stations de métro : les frontières n’en sont pas moins ancrées dans les esprits. C’est le nouveau territoire de l’amour. [J’ai laissé la fin se dérouler sans interférer pour que vous saisissiez la pleine mesure de l’histoire qui allait nous être contée. C’est un récit qui va changer notre vision du monde, nous qui ne sommes jamais sorti du 5e et 6e arrondissement. Ce sera mieux qu’à la télé car vrai cette fois-ci. Ce sera une romance du XXIe siècle, avec de la drogue, des préjugés, et des larmes. On ne voudra pas que ça finisse]
On n’aurait même pas voulu que ça commence.
Je signale à toutes fins utiles aux fans de Christine qui pourraient passer par ici grâce à la merveilleuse technologie Google, qu’il s’agit d’un texte à visée humoristique, voire satirique, bien que je le concède, il ne puisse pas vous faire rire, et ne soit pas très élaboré. Je n’ai en aucun cas encore lu le roman, et je ne me serais pas permis, dans le cas contraire, de le dévoiler avant sa sortie officielle, par respect pour ceux qui attendent, comme moi, dans le doute, en se rongeant les ongles, et en relisant Pourquoi le Brésil ?

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