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Exposition : ÊTRE PIERRE Anselmo, Brassaï, Giraud et Siboni, Paterson, Picasso, Zadkine…

Publié le 18 août 2017 par Framboise32

Exposition : ÊTRE PIERRE  Anselmo, Brassaï, Giraud et Siboni, Paterson, Picasso, Zadkine…

Le musée ZADKINE présente l’exposition  ÊTRE PIERRE Anselmo, Brassaï, Giraud et Siboni, Paterson, Picasso, Zadkine… du 29 septembre 2017 au 11 février 2018

75006 Paris S’appuyant sur la très riche sculpture en pierre d’Ossip Zadkine (1888-1967), et à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, l’exposition engage une réflexion sur ce matériau de prédilection des artistes pour proposer une lecture transversale du lien intangible qui les unit au minéral depuis les origines.

Dans un contexte marqué par les préoccupations environnementales et un lien renouvelé de l’homme à son écosystème, ÊTRE PIERRE explore la part dynamique et vivante du règne minéral. Pensé comme un récit et sans prétendre à l’exhaustivité, le projet mêle les générations et les mediums – sculptures, photographies, dessins, vidéos, fi lms, intègrant également des objets archéologiques et des productions d’Arts premiers. À travers près de cent trente pièces et organisé en trois parties, il réunit plusieurs ensembles jalonnant la collection du musée Zadkine.

Origines 

Une première séquence consacrée aux Origines évoque celles à la fois cosmiques et géologiques de la terre, et les sources de la création. L’exposition s’ouvre sur un ensemble d’objets votifs et de mobilier funéraire provenant de cultures paléolithiques – Vénus en calcite ambrée d’environ 25 mille ans avant notre ère, mobilier magdalénien -, néolithiques – statue-menhir du Rouergue (3ème millénaire avant notre ère), jades d’Extrême–Orient…, ainsi que des objets protecteurs ou intercesseurs d’Océanie et d’Afrique comme les pierres à magie en serpentine, effigies d’ancêtres et Ti’i de Polynésie française. Face à ces objets, le visiteur découvre des œuvres des grands acteurs de la modernité – Brancusi, Brassaï, Picasso (Tête en pierre, 1907) ou Zadkine – qui se sont appuyés sur les arts dits « primitifs » et les expressions extraoccidentales pour renverser les fondamentaux de l’académisme

Métamorphismes et Métamorphoses

Le second volet Métamorphismes et métamorphoses s’attache aux processus perpétuels de transformation du minéral à l’échelle géologique, aux passages entre les règnes, aux propriétés intrinsèques de la matière et à ses temporalités qui inspirent aux artistes comme Giovanni Anselmo, avec Trecento milioni di anni (1969), Katie Paterson et Fossil Necklace (2013), ou le duo Fabien Giraud & Raphaël Siboni avec La Mesure minérale (2012), des problématiques et procédés plastiques inédits. Le parcours se poursuit par l’interprétation des formes naturelles de
la pierre qui évoquent des silhouettes anthropomorphiques, animales ou des lignes paysagères et sont sources de création artistique – Hans Hartung, Tête d’homme à quatre trous, 1954.

Intimité minérale

Enfin, l’atelier dévoile la dernière section centrée sur l’Intimité minérale qui montre la relation intime et sensible de l’humain à cette matière primordiale (La vulve, onyx (Brésil), collection Roger Caillois). C’est le corps, à travers une série de gestes élémentaires – et sans contrainte – par le toucher, la collecte et l’appropriation par détournement
et glissement, qui devient l’enjeu de l’expérience perceptive. Ce sont des œuvres de Rodin (Jeux de nymphes, vers 1900-10), de Picasso ou de Brassaï avec ses silhouettes de femme et d’oiseau en galet des années soixante que découvre alors le visiteur. En marge d’un répertoire attestant de relations apaisées, quelques œuvres incarnent
une menace, celle de l’homme pour son milieu naturel (Alterscapes Playground, 2005-2015, d’Otobong Nkanga).
L’exposition s’achève par le film de Nicholas Mangan, A World Undone (2012), qui propose une immersion au cœur de cristaux de zircon, les plus vieux minéraux connus sur terre. Filmées dans un temps étiré, les poussières de roche se convertissent en poussières d’étoiles, plongeant le visiteur dans l’expérience d’un cycle qui le ramène aux origines
du monde.

 MUSÉE ZADKINE  – 100 bis rue d’Assas – 75006 Paris 

A propos du musée  ZADKINE  : Dédié à la mémoire et à l’œuvre du sculpteur d’origine russe Ossip Zadkine (1890-1967), qui vécut et travailla dans la maison et les ateliers qui l’abritent, de 1928 à 1967 , ce lieu a été inauguré en 1982. Il a été créé grâce au legs consenti par Valentine Prax, veuve du sculpteur, elle-même artiste peintre, à la Ville de Paris, instituée légataire universelle de ses biens. A l’occasion de ses trente ans, devenu – au terme d’une année de travaux – accessible à tous, le musée atelier rénové a ouvert ses portes, doté d’un nouvel espace d’accueil et riche d’une présentation inédite de ses collections. Dans la maison et les ateliers où Zadkine et son épouse vécurent et travaillèrent pendant près de cinquante ans et sous la lumière des verrières qui font vivre les œuvres au rythme des saisons, un nouveau parcours attend le visiteur. Il se déploie autour du jardin-havre de ce lieu de mémoire et de poésie.

A propos de l’illustration de cet article : Claude Cahun, Autoportrait, 1933, tirage argentique
d’époque, collection Dolorès Alvarez de Toledo, Paris © Estate Claude Cahun / DR


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