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Wet Hot American Summer : Ten Years Later (Saison 1, 8 épisodes) : dix ans et pas une ride

Publié le 19 août 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Quand Netflix a commandé le prequel de Wet Hot American Summer en série, je dois avouer que je ne m’attendais pas nécessairement à ce que cela soit une si bonne réussite. Mais quand Netflix a commandé une série se déroulant 10 ans plus tard après les évènements de la première série (oui, c’est compliqué), alors je me suis demandé s’ils pouvaient être capable de garder la fraîcheur et la folie de cet univers… Je ne savais pas à quoi m’attendre avec cette première saison mais l’esprit de Wet Hot American Summer est toujours présent et bien en vie ce qui est rassurant et permet de voir que finalement Netflix a fait le bon choix. Ces personnages farfelus sont toujours drôles même dans une configuration légèrement différente. Ce que je me demande cependant c’est si Netflix renouvellera la série pour une seconde saison ou bien si elle va décider de faire une nouvelle série vingt ans plus tard… Michael Showalter et David Wain ont un don pour les dialogues qu’ils écrivent car avec cette nouvelle mouture, la série ne perd pas un gramme de son humour ou encore de sa folie, ce qui est une très bonne nouvelle. Ce qui les deux si bons dans leur façon d’écriture de la partie c’est qu’ils ne font pas en sorte de rejouer des scènes qui pourraient impliquer la nostalgie mais font transpirer la nostalgie dans des choses nouvelles.

Bon retour au camp Firewood ! 10 ans après leur été mémorable, les anciens monos organisent des retrouvailles déjantées, où certaines romances se ravivent et les querelles du passé reprennent de plus belle.

Wet Hot American Summer : Ten Years Later conserve les racines originales tout en racontant de nouvelles intrigues au travers de huit épisodes savoureux avec des hauts et aussi quelques bas. Mais globalement, je reste impressionné de la tenue de route de cette comédie. C’est plus qu’une expérience de camp de vacances, c’est un mélange de tous les ingrédients qui fait l’intérêt de cette comédie. Notamment quand tout se mélange à des parodies de comédies romantiques ou encore de films de sport. Wet Hot American Summer : Ten Years Later évoquent alors régulièrement l’esprit de Camp Firewood, ce qui nous apporte une vraie fraîcheur tout en jouant une carte différente, celle de la nostalgie bien placée. Le casting est pour beaucoup dans la réussite de cette série, car chacun apporte son petit truc en plus qui va donner tout son sens à la comédie. Il y a des tas de scènes farfelues mais auxquelles les scénaristes ont injectés une légère dose d’émotion qui permet de s’attacher aux personnages. Car si le but est que Wet Hot American Summer : Ten Years Later soit une comédie, ce n’est pas que drôle, c’est aussi légèrement touchant sur les bords. La série utilise ce côté doux amer afin de nous donner envie de revenir, comme l’on aurait envie de revenir en camp de vacances par nostalgie.

L’esprit de Camp Firewood est toujours là, peut-être aussi pour évoquer chez le téléspectateur l’attachement qu’il a créé au travers de ce camp pour les personnages. La saison utilise alors les intrigues passées de la série et du film afin de revenir dessus dix ans plus tard. Les relations amoureuses ont changé, les personnages aussi mais l’on sent qu’au fond ils sont fait pour vivre tous ensemble et se retrouver constamment. Wet Hot American Summer : Ten Years Later est d’ailleurs bien meilleure aux retrouvailles que Friends from College a pu l’être sur Netflix plus tôt cette année. Ces personnages sont bons car on n’a pas envie de les quitter et eux aussi n’ont pas envie de se quitter. C’est un sentiment que tout le monde partage à la fin des vacances quand on a fait des rencontres. Cela me rappelle d’une certaine façon les vacances de mon enfance quand je me faisais des amis et que je devais les quitter pour probablement jamais les revoir. Ces retrouvailles fonctionnent justement pour ça, car on n’avait pas envie de les quitter et ils reviennent pour notre plus grand plaisir et le leur. Avec les années 90 (les années durant lesquelles se déroule ce 10 ans plus tard), Wet Hot American Summer : Ten Years Later peut alors s’occuper de parodier à sa façon et s’inspirer d’autres films. Comme Génération 90 (de Ben Stiller), Singles (de Cameron Crowe) et Slacker (de Richard Linklater), etc. On sent l’inspiration et pour le coup je trouve que c’est assez beau.

Notamment la façon dont Wet Hot American Summer : Ten Years Later tente de rendre à sa sauce le style de Crowe au travers de romances. Wet Hot American Summer : Ten Years Later s’inspire alors de ces thrillers un brin érotiques qui ont noyé le box office durant les années 90, donnant un style différent à Wet Hot American Summer : Ten Years Later dans les intrigues qu’elle conte mais tout en conversant un truc qui fait aussi son charme : l’esprit original de Wet Hot. C’est là que l’arrivée d’Alyssa Milano dans le rôle de Renata est une bonne chose surtout que son histoire inspire un autre vent de fraîcheur dont Wet Hot American Summer : Ten Years Later avait besoin. Si je ne sais pas trop de quoi l’avenir sera fait au cas où Netflix décide de renouveler Wet Hot American Summer : Ten Years Later, je trouve que cette saison permet de conclure l’histoire de façon intelligente et judicieuse. Il n’y a pas besoin de suite finalement, pas besoin d’en dire plus sur ces personnages. Car en dire plus pourrait être une erreur et mener à un vrai échec narratif. Dommage que Joe Lo Truglio ne soit pas plus présent ou encore que Elizabeth Banks soit aussi isolée. Mais il est clair que ce n’est pas facile d’organiser ces réunions quand les acteurs sont engagés dans tout un tas d’autres projets. On le voit bien avec la saison 5 de Arrested Development qui doit arriver un jour sur Netflix…

Note : 8.5/10. En bref, on ne perd jamais de vue une nostalgie qui nous va bien…


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