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Douglas Kennedy : Quitter le monde

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Quitter le monde de Douglas Kennedy   4/5 (02/02/2017)

Quitter le monde (492 pages) sorti le 7 mai 2009 aux Editions Belfond (traduction Bernard Cohen) est disponible au format poche depuis le 21 octobre 2010 chez Pocket.

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L’histoire (éditeur) :

Le soir de son treizième anniversaire, lors d'une énième dispute entre ses parents, Jane Howard annonce qu'elle ne se mariera jamais et n'aura jamais d'enfants.
Mais sommes-nous maître de notre destinée ? Une quinzaine d'années plus tard, Jane est professeur à Boston et amoureuse de Theo, un homme brillant et excentrique qui lui donne une petite Emily. A sa grande surprise, Jane s'épanouit dans la maternité. Mais la tragédie frappe et Jane, dévastée, n'a plus qu'une idée en tête : quitter le monde. Alors qu'elle a renoncé à la vie, c'est paradoxalement la disparition d'une jeune fille qui va lui donner la possibilité d'une rédemption.
Lancée dans une quête obsessionnelle, persuadée qu'elle est plus à même de résoudre cette affaire que la police, Jane va se retrouver face au plus cruel des choix : rester dans l'ombre ou mettre en lumière une effroyable vérité...

Mon avis :

Attention lire Quitter le monde, c’est vous retrouver confronté à une série de drames vécus par une protagoniste attachante, au risque d’être plus d’une fois bouleversé.

Roman assez long par moment, s’égarant dans des descriptions dont on ne comprend pas vraiment l’importance sur le moment, Quitter le monde vous immerge cependant à 100% dans la vie de Jane Howard (les détails spécifiques décrits par Douglas Kennedy servant ainsi aussi à nous rendre la vie de Jane plus précise et surtout à nous permette de nous y enfoncer comme si nous la vivions nous aussi).

Oui c’est vrai que certains passages relatifs à la finance ou d’autres, encore plus poussés, à la littérature, n’ont pas été des plus passionnants, mais ça fait finalement partie de sa vie et, même s’ils ne s’avèrent pas indispensables selon moi, ils restent nécessaires à l’ensemble. Bref, ces détails narratifs passés, je dois dire que j’ai été totalement entraînée dans cette fiction et encore plus au démarrage de la troisième partie.

Plus d’une fois bouleversée (oh, comme je pèse mes mots) par ce récit, j’ai vécu à 100% aux cotés de Jane qui doit se débattre de bout en bout avec un sentiment de culpabilité tenace et que la vie ne semble pas prête à lui faire lâcher.

C’est comme si tous les malheurs de la terre s’abattaient sur cette pauvre jeune femme ( ça en deviendrait presque invraisemblables !) mais raconté avec  un tel niveau de réalisme et de manière si convaincante (grâce à l’utilisation du JE et à la construction narrative pas toujours linéaire, la narratrice ne relatant certains faits que lorsqu’elle s’en sent capable laissant aussi des blancs dans son histoire durant plusieurs chapitres) que l’on ne peut qu’aborder avec éloquence ce qu’elle vit sans remettre quoi que ce soit en question.

J’aime beaucoup Douglas Kennedy car chacun de ses romans a quelque chose de différent tout en gardant cette plume entrainante, fine et nourrit d’une culture générale et d’une connaissance féminine indéniable.

La détresse que vit Jane, mais aussi les autres émotions par lesquelles elle passe, sont toutes si bien retranscrites que l’empathie en devient très forte. On souffre avec elle, on vit ses révoltes, et le moindre petit bonheur passe aussi chez nous comme un soulagement, une soupape qui se libère. Alors quand les dernières lignes sont arrivées, j’ai eu du mal à me dire que je quittais Jane (j’aurais aimé continuer à la suivre) mais j’ai surtout été soulagée que le ciel soit enfin bleu…


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