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120 battements par minute, film de Robin Campillo

Publié le 07 septembre 2017 par Onarretetout

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Chaque spectateur de ce film est accueilli par une rapide présentation d’Act Up et des règles qui régissent les RH, Réunions Hebdomadaires, où tout se discute et se décide collectivement. Lieu des rencontres, des engueulades, des rires partagés, des choix de slogans, des inimitiés, des amours. Le film présente les enjeux de la lutte engagée, dans une époque où on ne parlait pas beaucoup du sida, une maladie qu’il fallait tenir à distance des médias. C’est qu’il fallait parler du sexe, qu’il fallait parler « des pédés, des prostituées, des prisonniers ». Et des hémophiles. Et ce sont les malades eux-mêmes ou leurs proches (quand ils ne les avaient pas rejetés) qui ont pris en charge ce combat. Les politiques, les laboratoires « assassins, ils ont du sang sur les mains ». C’est par ces images du sang que l’action d’Act Up cherche à réveiller l’opinion publique.

Le film va du collectif au particulier. Peu à peu, ce qui semble être l’action d’un groupe apparaît comme une action « à la première personne ». L’engagement est total. Il concerne l’intime mais il se manifeste dans la rue, les lycées, les réceptions mondaines. C’est une guerre : ce sont des jeunes qui meurent. Et certains militants d’Act Up vont demander que leur mort, puisqu’ils savent qu’ils vont mourir jeunes mais ne veulent pas capituler, soit encore l’occasion d’une action politique. Ils ne se plaignent pas : ils se battent.


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