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chroniques de l’ordinaire bordelais. Épisode 248

Publié le 17 septembre 2017 par Antropologia

Il était un petit navire…

Il suffit de se promener aux abords des ports de plaisance, ou d’emprunter quelque navette maritime pour constater que les plaisanciers aiment à se mettre en scène sur leurs embarcations. Apéritifs bruyants, maillots de bain sexy et colorés, toute une panoplie d’accessoires et de comportements les assurent de ne pas passer inaperçus. D’ailleurs certains risquent un torticolis quand vous les croisez, alors qu’ils s’assurent que vous les avez bien regardés. Imaginons le ridicule de ces grands gestes des bras dans l’anonymat d’une rue d’une grande ville mais… passons.

Et que dire de l’effervescence des ruches, ou des supermarchés un samedi après-midi, que sont les bateaux de croisière, ces immeubles flottants et grouillants, terrifiants pour qui ne rêve pas d’un confinement aux allures oppressantes ?

Rien de tel avec le yacht de 95 m qui fait escale à Bordeaux ce week-end, gris et noir, vitres teintées et sans le moindre signe de vie à bord…  Sud-Ouest  en fait une description étourdissante, toute de chiffres et de prestations. Mais ne dit mot sur les occupants et les motifs de leur présence à Bordeaux.

Les pratiques ostentatoires des riches diffèrent donc – on est (presque) toujours le pauvre d’un plus riche que soi, mais que penser de l’extrême discrétion de ces plaisanciers (faut-il les nommer ainsi ?) dont le navire est des plus  voyants ?

Colette Milhé

http://www.sudouest.fr/2017/09/08/sur-les-quais-de-bordeaux-le-yacht-kismet-tient-la-vedette-3759183-2780.php



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