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Les années passent. Les Bleus trépassent.

Publié le 17 juin 2008 par Pensezbibi
Les années passent. Les Bleus trépassent.

Il faut s'y faire : les années passent. Les générations vieillissent. Et il faut passer à autre chose. Les journaux et les télés ont beau jeu de nous faire avaler des couleuvres bleu blanc rouge, le Temps fait quand-même son œuvre. L'Equipe de France 98 a fait son temps et pour s'être accrochés à la Légende de 98/2000, nous voilà désillusionnés, un peu tristes devant ce vieillissement à peine perçu et toujours dénié. C'est que les journaux et les médias nous vendent l'Elixir de l'Eternelle Jeunesse pour assurer leurs arrières financières et se refaire une santé sur le dos de nos croyances..
Mais cette explication polémique et un peu contestable en amène d'autres....


1. Remarquons d'abord qu'à l'instar des Français en 98, les autres joueurs des autres pays étrangers jouent dans les grandes équipes de clubs (d'Angleterre, d' Italie, d'Espagne) et ont progressé. Pour exemple, les croates, les portugais, les turcs, les hollandais se sont aguerris dans les meilleurs clubs du continent européen (comme l'avaient fait les joueurs français de 98). Aussi, une fois en équipe nationale, ils retrouvent un sentiment national exacerbé et une qualité collective sublimée.
2. La deuxième remarque porte sur l'esbroufe et l'incompétence du Sélectionneur. Mais la Fédération Française de Football ( Thiriez en tête) est partie prenante du fiasco.
Raymond : il a soigné sa publicité et on pourra attendre longtemps son autocritique. Incapable d'imposer sa vision du jeu face aux " vieilles " Gloires défaillantes, il a voulu ménager les chèvres ( Henri, Abidal, Gallas, Thuram) et les choux (Mexès, Pirès, Ben Arfa, Flamini écartés).
Pour exemple, dans ce match France-Italie, après une préparation de deux années, ce Triste Coach improvise une défense Gallas-Abidal qu'il aurait fallu changer illico, dès les trois occasions AVANT le premier but. Comment ne s'est-il pas rendu compte de la pauvreté de création de Vincent Clerc dont on se demande comment - avec Malouda - il peut assurer un quelconque poids offensif ? Comment et pourquoi a-t-il amené un éclopé (Viera), absent pour blessure et privant un Mexès de déplacement suisse ? BiBi ne parle pas de l'affolement général qui a suivi l'expulsion d'Abidal. Menée un à zéro, c'est une autre erreur de s'être précipité pour opérer le changement Nasri-Boumesong. Ne fallait-il pas être à l'offensive perdu pour perdu ?
Les optiques de Domenech ont toujours été des options défensives et il a persisté. Il a toujours privilégié l'expérience jusqu'à en être aveuglé : Thuram dépassé pourtant tout au long d'une saison qui sentait le sapin, Gallas dont l'aura en Angleterre est moindre que celle qu'on pourrait croire, Abidal qui impressionna le coach par son transfert raté au Barça et qui a fait des erreurs qui coutent cher à chaque match qu'il a disputé et qui - contre l'Italie - est venu occuper une place qui est habituellement celle de Squillacci, Sagnol qui a été écarté par l'entraineur du Bayern et qui a joué sur sa réputation pour occuper une place de titulaire. Quel dommage cet aveuglement et ce manque d'autorité !
3. Les médias vendeurs de vent nous cachent cette évidence : la génération montante est moins complète que la précédente. D'un côté, les joueurs français pensent plus à leurs parcours individuels et de l'autre, ils doivent porter sur leurs épaules l'héritage trop lourd de la Victoire de 98. Ces mêmes médias veulent nous rendre aveugles en nous faisant prendre laVessie de la Ligue 1 pour une Lanterne Grand Style. A l'appui de la démonstration de BiBi, l'incapacité chronique des clubs français à se hisser dans les tours finaux des grandes compétitions de football (Champion's League et coupe UEFA).
Toutes ces remarques sont évidentes et le simple amateur de football les a faites tout au long des matches de préparation et de qualification (défaites contre l'Ecosse et encore là, l'Italie première du groupe, pauvreté des matches de préparations - contre l'Espagne par ex).
4. Notons enfin que si l'Equipe de France compte des faiblesses qui ne pardonnent pas (pas d'axe défensif central, un arrière latéral à trouver), il faut souligner que les pousses de la jeune génération ont de très belles qualités : avec Ribery, Benzema, Nasri, Mexès, Madanga, il y a du potentiel.
Hélas, il reste que les leçons ne seront pas tirées et que le retard continuera à s'amplifier. Les entraineurs français sont frileux sur les directions du jeu vers l'offensive, ils veulent - eux aussi - et par-dessus tout assurer la sécurité défensive. Et si par malchance, on nomme Deschamps au poste Number One, il est à craindre qu'il ne soit de la même lignée dynastique que celle de Raymond I.


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