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Justice pour Sankara. Et pourquoi pas à Fontenay pour célébrer ce symbole Africain?

Publié le 04 octobre 2017 par Micheltabanou

Je viens de signer à titre personnel cette pétition de l'Association justice pour Sankara. Sensibilisé aux questions de politique internationale par mes obligations municipales j'éprouve naturellement un attachement particulier aux questions du respect des droits de l'homme et particulièrement en Afrique lorsque la France se trouve engagée par une quelconque responsabilité.

Il y a trente ans disparaissait Thomas Sankara. Assassiné par Blaise Compaoré actuellement protégé par les autorités françaises. Je suis sensibilisé par cette situation par mon ami fontenaysien Élisée Coulibaly, importante personnalité intellectuelle et culturelle franco-burkinabè. Nous partageons cette injustice. Aujourd'hui des événements se déroulent dans divers lieux en France pour commémorer cette disparition et demander justice. A titre toujours personnel et par amitié avec mon ami je voudrais tant que notre ville s'inscrive avant la fin de l'année dans ce cycle militant et commémoratif et élargisse le sens de son action de solidarité internationale par un choix compris par l'ensemble des africains et cela d'autant plus que deux citoyens d'honneur de notre ville se sont reconnus dans le combat de Thomas Sankara: René Dumont et Nelson Mandela! Gageons d'être écouté et surtout compris.

Voici cette pétition que vous pouvez signer sur le site de l'Association: thomassankara.net

Les autorités françaises doivent arrêter Francois Compaoré

François Compaoré, le propre frère du dictateur Blaise Compaoré , chassé par son peuple à l'issue d'une formidable insurrection populaire , vient d'accorder une interview dans l'hebdomadaire Jeune Afrique2959 du 24 septembre 2017, dans lequel il nargue ce peuple.

François Compaoré est inculpé dans l'assassinat, en 1998, du journaliste Norbert Zongo, aussi populaire parmi le peuple burkinabè que Thomas Sankara. Il est sous le coup d'un mandat d'arrêt international, ce qui signifie, selon les accords internationaux , qu'il devrait être arrêté dès qu'il foule le sol français.
Dans l'interview, réalisée en France, il ne cache pas qu'il réside dans ce pays.
La France persiste, comme le gouvernement précédent, à protéger la famille Compaoré. On se rappelle que Blaise Compaoré a été soustrait à la justice de son pays grâce à son exfiltration vers la Côte d'Ivoire par les troupes françaises du COS (Commandement des opérations spéciales). Les autorités de ce pays, grand ami de la France, se refusent à procéder à son extradition.

À l'approche de la visite prévue en novembre d'Emmanuel Macron, cette interview, de par son contenu, ressentie comme une provocation par la population burkinabè, risque d'entacher sérieusement sa visite dans ce pays. Le peuple burkinabè a soif de justice et éprouve de l'impatien c e à ce que soient jugés les dignitaires de l'ancien régime de Blaise Compaoré.La vérité et la justice sur les assassinats de Thomas Sankara et de Norbert Zongo sont des sujets particulièrement sensibles au Burkina Faso.

La France doit cesser de protéger la famille Compaoré, et plus largement de s'immiscer dans des affaires qui ne sont pas de son ressort. Elle doit arrêter François Compaoré sans tarder et œuvrer à ce que Blaise Compaoré soit extradé de la Côte d'Ivoire vers le Burkina. On ne peut se proclamer le pays des droits de l'homme et protéger des criminels.
Par ailleurs, nous en profitons pour rappeler une nouvelle fois aux autorités françaises le respect des engagements pris par le gouvernement précédent, de se plier à la demande du juge burkinabè en charge de l'affaire Thomas Sankara, à savoir mettre en place une commission rogatoire et lever le secret défense.

Justice pour Sankara. Et pourquoi pas à Fontenay pour célébrer ce symbole Africain?

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