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URGENCES HOSPITALIÈRES : L’approche intégrative de médecins généralistes

Publié le 23 octobre 2017 par Santelog @santelog
URGENCES HOSPITALIÈRES : L’approche intégrative de médecins généralistes

Cette étude de l'Université de Liverpool apporte les preuves des avantages à intégrer un médecin généraliste dans un service d'urgence : son expérience et sa compétence permettent de réduire les temps d'attente et les admissions. Seul constat critique, cela peut aussi augmenter la prescription d'antibiotiques. Ici, la preuve de cette approche " intégrative " est apportée en service d'urgences pédiatriques et présentée dans le British Medical Journal BMJ Quality and Safety.

Cette étude de cohorte rétrospective a évalué l'impact de l'intégration d'un médecin généraliste dans un service d'urgence pédiatrique de Liverpool sur les admissions, les délais d'attente et les prescriptions d'antibiotiques. Le médecin généraliste était présent de 14h00 à 22h00, 7 jours par semaine.

Le médecin généraliste était présent de 14h00 à 22h00, 7 jours par semaine. Les enfants sans aucune comorbidité étaient éligibles à l'orientation vers le médecin généraliste. Les données ont été comparées entre les enfants éligibles (n=5.223) ayant été orientés (n=2821) ou pas (n= 2402) vers le médecin généraliste.

  • La durée médiane de séjour en service d'urgence atteint 94 minutes pour les enfants vus par le médecins généraliste, vs 113 min pour les enfants éligibles mais non orientés.
  • Les enfants vus par le médecin généraliste s'avèrent moins susceptibles
  • d'admission à l'hôpital (2,2% vs 6,5%)
  • d'une attente aux Urgences de plus de 4 heures (2,3% vs 5,1%),
  • de départ des Urgences sans avoir eu leur consultation (3,1% vs 5,7%) ;
  • en revanche, ces enfants sont plus susceptibles de recevoir des antibiotiques (26,1% contre 20,5%).

Ainsi, l'intégration d'un médecin généraliste à un service d'urgence, ici pédiatrique, est un bon point : cela peut permettre de réduire considérablement le délai d'attente et le taux d'admission, en revanche la prescription d'antibiotiques sera plus fréquente. Dans le contexte actuel de l'engorgement des services d'urgence, l'idée est donc à méditer.

Plus de 30% des visites aux Urgences pourraient être gérées dans les services de santé primaires, dont les pôles ou les maisons de santé, par le médecin généraliste. L'engorgement des Urgences est associé à des retards dans la prescription des traitements urgents tels que les antibiotiques en cas d'infections graves. Ainsi, la mise en place d'un référent en soins de santé primaires, pendant et en dehors des heures d'ouverture des urgences est recommandée.

Enfin, ces approches intégratives sont actuellement considérées comme une piste prometteuse pour répondre aux besoins des services de santé surchargés.

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