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The Mist (Saison 1, 10 épisodes) : quand la brume épaisse laisse place au néant

Publié le 02 novembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Un petit tour et puis s’en va. The Mist n’aura pas de saison 2. Mais bon, était-ce nécessaire quand on connait le livre et son dénouement d’aller au delà de dix épisodes ? Et donc de faire comme Under the Dome, étirer une mythologie jusqu’à plus soif sans que cela ne mène réellement quelque part. Mais adapter The Mist était une bonne idée, sauf que le film de 2007 se suffisait à lui-même… Pas besoin de beaucoua plus ou alors peut-être adapter l’histoire de nouveau au cinéma. Avec cette première saison, The Mist ne nous propose rien d’exceptionnel, et le premier épisode était déjà plein de signes annonciateurs. C’était plein de non-sens et je dois avouer que je ne suis pas le plus grand fan des non-sens, surtout dans une série de ce genre là qui avait le potentiel de faire beaucoup plus et de nous plonger, comme le film de 2017, dans une aventure étrange et fascinante à la fois. La version que cette série fait de The Mist n’est pas celle que j’attendais alors qu’il y avait largement le potentiel dans le livre d’explorer des choses différentes, même avec peu de moyens. Mais les deux premiers épisodes sont loin d’être ce que The Mist a fait de pire cette saison. Notamment quand dans « The Law of Nature » (1.08), la série délivre un twist que l’on a sûrement tous vu venir auparavant.

Et ce n’est pas toujours une bonne chose que de devenir trop prévisible, surtout quand l’épisode n’a pas grand chose à raconter et tente alors de se reposer sur ce twist. Je pense donc que Spike TV a brisé mon petit coeur de fan de Stephen King avec cette adaptation de The Mist. Si c’est à la modead’adapter les oeuvres de l’écrivain ces derniers temps (ou bien de les réadapter comme Ça, The Mist, etc.), j’avais envie de voir un truc beaucoup moins vilain que ça. J’ai l’impression que les scénaristes n’ont pas suffisamment compris le propos du livre et qu’ils sont alors parti un peu dans tous les sens. C’est bien beau de vouloir écrire une histoire complexe autour d’un brouillard capable de tuer et de transformer les gens en fous furieux, mais les rebondissements ne sont pas suffisamment bons pour donner envie d’enchaîner. Quand j’ai terminé la saison, j’ai eu un peu de mal à cerner pourquoi j’avais envie de voir plus que ça. La série utilise les gros sabots à chaque épisode afin de résoudre ses intrigues. Les héros de la série sont attachants d’une certaine façon, mais ils sont irritables au possible aussi. Ce paradoxe est un truc que bien des séries utilisent mais ce n’est pas fait de la meilleure des façons ici.

De plus, dix épisodes après, on ne sait toujours rien sur le brouillard. La série a pris son temps afin d’installer ses personnages et son univers. Les personnages ont eu du temps pour être introduit et pourtant certains sont vraiment sans nuance et bourrés de stéréotypes. Les épisodes sont pour certains là pour remplir un peu l’histoire et étirer le tout sans jamais nous faire des révélations. La violence est alors aussi gratuite, étrange et aussi inutile par moment. Il n’y a pas toujours de choses cohérentes là dedans et je trouve ça dommage car le précepte de base aurait clairement pu donner une bonne série. Alors que Spike TV a annulé The Mist après une saison, on ne connaîtra pas la suite des aventures de Nathalie (la tête à claques) et cie. J’ai envie de dire dommage car avec un peu plus d’engagement de la part des scénaristes il y avait du potentiel pour aller beaucoup plus loin dans l’histoire. Il y a des choses frustrantes, énervantes mais j’avais comme envie de voir un peu plus que ça tout de même, surtout s’ils prenaient conscience de leurs erreurs et faisaient tout pour les corriger. Ils n’ont rien appris en dix épisodes, mais on peut toujours rêver. Au final, ce qui est étrange avec The Mist c’est que la série ne brille pas vraiment mais qu’elle reste suffisamment intrigante pour donner envie de voir la suite… C’est tout de même sacrément perché !

Note : 3/10. En bref, une mascarade.


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