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Critiques Séries : Alias Grace - Captive. Mini-series. Part 1.

Publié le 06 novembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Alias Grace - Captive // Mini-series. Part 1.


Ce qu’il y a de plus terrible dans Alias Grace (ou Captive pour Netflix en France) c’est sûrement que tout cela est inspiré par des faits réels. Cela rend le tout presque pire que The Handmaid’s Tale qui est également un roman de Margaret Atwood, comme Alias Grace. C’est Sarah Polley qui a adapté Alias Grace pour la télévision et comme The Handmaid’s Tale, on nous propose de parler des femmes. Si la première était là pour parler d’un futur dystopique, Alias Grace se déroule à une époque où les droits des femmes n’existaient pas encore. En plus de son mystère central, la série décide de dépeindre une image du contrôle patriarcal et de violence. Bien que Alias Grace soit située au milieu du XVIIIe siècle, ce qu’elle nous raconte est encore plausible dans le présent. Une bonne partie de l’histoire est racontée au travers de flashbacks alors que Grace raconte sa version de l’histoire au Dr Simon Jordan, un jeune docteur américain qui étudie la psychologie humaine. L’histoire de Alias Grace est intéressante car elle n’a de cesse de nous proposer des moments perturbants mais elle le fait de façon intelligente. Mary Harron, la réalisatrice de la mini-série et surtout de ce premier épisode décide de nous immerger petit à petit dans cet univers en donnant le ton du passé et du présent de Grace.

Grace Marks, une jeune immigrée irlandaise au Canada devenue domestique, est accusée du meurtre de ses employeurs Thomas Kinnear et Nancy Montgomery en 1843. Nancy et Grace sont dans un premier temps liées, avant que leurs sentiments communs pour Thomas ne les divisent. Nancy, qui a congédié son employée, sera retrouvée assassinée.

Plus le premier épisode passe et plus il nous plonge dans cet univers sombre qui entoure Grace. Si son présent semble un peu plus heureux, elle n’est pas totalement reconstruite et semble avoir oublié pas mal de choses aussi. Elle raconte donc son histoire, sa propre histoire. Sarah Gadon est parfaite sous les traits de Grace avec ce côté ambigu qu’il y a dans son regard et sa façon de raconter l’histoire. Raconte nous t-elle tout ? C’est une bonne question. La série sait installer une certaine forme de suspense dans la narration mais un suspense étrange qui joue surtout sur la prestation de son héroïne. Le casting est quant à lui bon avec quelques têtes connues comme Zachary Levi (Chuck) ou encore Anna Paquin (True Blood) dans des rôles assez secondaires mais qui ont leur poids malgré tout. Au début, je n’étais pas plus intéressé que ça par regarder Alias Grace, et puis finalement son apparition sur Netflix m’a donné envie de regarder tous les épisodes d’une traite. Comme quoi, je ne m’y attendais pas du tout. Surtout que l’histoire est réellement truffée d’idées et surtout passionnante. Que cela soit en termes d’écriture ou encore de mise en scène, tout est soigné dans cette série comme il se doit.

Note : 9/10. En bref, brillant premier épisode.


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