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On y était : La Cenerentola à l’Opéra de Montréal

Publié le 15 novembre 2017 par Nicolas Bourry @nicolasjarsky
On y était : La Cenerentola à l’Opéra de Montréal

CC0 Public Domain

Soirée découverte hier soir pour Louis avec une première fois à l’Opéra de Montréal pour une représentation de La Cenerentola de Rossini dans une grand production internationale de 2007 (Houston, Cardiff, Barcelone et Genève).

La Cenerentola c’est le dernier opéra-bouffe de Gioachino Rossini et s’inspire du contre de Cendrillon (avec des adaptations, le soulier est remplacé par un bracelet, la fée par un philosophe…).

La mise en scène est assurée par Joan Font qui avait aussi mis en scène l’Italienne à Alger et le Barbier de Séville. Très international, Joan Font est appelé à Moscou, Bordeaux, Florence ou encore Madrid pour des mises en scène d’opéras comme d’événements spéciaux. À la direction de l’Orchestre Métropolitain le jeune chef espagnol José Miguel Pérez-Sierra (plus jeune chef à avoir dirigé au Festival Rossini de Pésaro) et dans le rôle-titre Julie Boulianne Prix Opus 2017 Interprète de l’année, grande habituée des scènes européennes et qu’on retrouve notamment dans la discographie du Cercle de l’Harmonie.

  • Verdict de la soirée?

On est très vite déçu par la direction de José Miguel Pérez-Sierra qui ne parvient pas à dynamiser l’orchestre et reste un peu en retrait quant au traitement de la partition. La mise en scène est amusante et souligne le thème de la lutte des classes, on se croirait presque chez Beaumarchais, le tout avec une touche acidulée pertinente et des costumes presque burlesques.

Julie Boulianne est une Cenerentola convaincante, entourée de ses deux belles-sœurs Lauren Margisson et Rose Naggar-Tremblay plutôt séduisantes dans le rôle des pestes. Pendant le premier acte on reste sur notre faim notamment du côté des hommes. Dans l’ensemble il nous semble que ça ne prend pas. Mais après l’entracte c’est un tout autre opéra qui nous est proposé. Juan José de León, Don Ramiro, s’envole et enveloppe la salle de sa voix assurée. On ressent un peu plus un effet de troupe de théâtre et la scène finale finit de nous convaincre.

Au final, nous avons passé un bon moment avec une production dans l’esprit d’un opéra-bouffe et une mise en scène revigorante.

Dépêchez-vous c’est jusqu’au 18 novembre à la Salle Wilfrid-Pelletier!

Notre dernière fois à l’Opéra? Souvenez-vous. 



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