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[Critique] Justice League

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Justice League

[Critique] Justice League
Après avoir retrouvé foi en l’humanité, Bruce Wayne (Ben Affleck), inspiré par l’altruisme de Superman (Henry Cavill), sollicite l’aide de sa nouvelle alliée, Diana Prince (Gal Gadot), pour affronter un ennemi plus redoutable que jamais. Ensemble, Batman et Wonder Woman ne tardent pas à recruter une équipe de méta-humains pour faire face à cette menace inédite. Pourtant, malgré la force que représente cette ligue de héros sans précédent, Batman, Wonder Woman, Aquaman (Jason Momoa), Cyborg (Ray Fisher) et Flash (Ezra Miller), il est peut-être déjà trop tard pour sauver la planète d’une attaque apocalyptique.

Véritable chaos de production, qui a notamment vu Zack Snyder – en deuil – laissé sa place à Joss Whedon lors de la post-production, Justice League est un blockbuster totalement bancal, alternant le bon et le moins bon avec une régularité à rendre complètement schizophrène. Terriblement inégal, le film manque en effet d’une direction cohérente, tant au niveau du scénario que de la tonalité. La convaincante, mais un peu précipitée, première moitié de l’histoire laisse ainsi place à une seconde beaucoup plus fade, multipliant l’humour grotesque et les affrontements sans saveur. Une évolution déplorable qui ne colle, de surcroît, pas du tout à ce qui fait généralement le succès des adaptations DC Comics : une noirceur entièrement assumée et une absence presque totale de légèreté. Au-delà du manque cruel d’unité dont souffre le long-métrage, on regrettera surtout ici l’extrême pauvreté du scénario. Incapable d’introduire en profondeur ses nouveaux super-héros, il peine effectivement à installer de véritables enjeux, désamorçant ainsi toute once de tension dans le dernier acte du récit.

[Critique] Justice League
Malgré ce constat désastreux, il faudrait tout de même être sacrément exigeant pour ne pas reconnaître au film l’une ou l’autre qualité, à commencer par sa direction artistique (costumes, photographie…) relativement soignée. Si la conclusion dénote quelque peu avec son abondance de CGI (pas toujours du plus bel effet), et que les nombreux « reshoot » qui agrémentent le montage final sont loin d’être des plus subtils, la patte graphique de Zack Snyder est néanmoins bien présente, et grandement appréciable. Surtout dans la première partie qui voit les personnages se révéler l’un après l’autre dans une époque marquée par la disparition de Superman. A ce titre, la séquence inaugural Everybody Knows, décrivant le monde en deuil, fait d’ailleurs partie des plus réussies du film. Tout le contraire de la BO de Danny Elfman, convenue et sans intérêt. Au rayon des bons points, on notera enfin la puissance de la mise en scène, vectrice de séquences spectaculaires, épiques et immersives. Une fois encore, l’ensemble est franchement inégal mais se laisse néanmoins suivre sans déplaisir.

Fruit d’une production chaotique, Justice League est donc un blockbuster terriblement bancal, tiraillé entre la vision ambitieuse de Zack Snyder et l’humour grotesque de Joss Whedon. Incapable d’exploiter efficacement son potentiel, le film abandonne sa relative noirceur originale pour sombrer dans le ridicule. Reste tout de même quelques belles séquences et une Wonder Woman toujours aussi « badass » !



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