Emeutes en Chine: la censure a du mal à suivre.

  

  

Mais que se passe-t-il en Chine? Que se passe-t-il pour que la bienveillante censure capitalo-communiste se voit débordée par les propos et les initiatives communiquantes de quelques citoyens du régime de Pékin?

Il fut un temps, ou les censeurs avaient le sang froid, ou aucune conscience critique ne filtrait de leur travail, ou presque aucune petite vidéo accablante ne venait perturber la marche économique insolente du pays, et ou la moindre exaction qui pouvait frapper de près ou de loin la nation du matin calme, trouvait son explication auprès du Dalaï Lama et de ses "administrés", sortes d'improbables terroristes tibétains lanceurs de cailloux.

Aujourd'hui pourtant, alors que les alternatives internet à l'information classique se multiplient, bien souvent par l'intermédiaire de blogueurs,le contrôle de l'"information officieuse" semble de moins en moins évident à gérer pour les autorités du pays.

Si depuis quelques semaines, la "commission censure" chinoise doit faire face à d'étranges rumeurs numériques ( lien métro) qui voudraient que les cinq mascottes olympiques, les "Fuwa", soient maudites et aient même prédit la série de catastrophes dont a été victime le pays ces derniers mois, un nouvel incident est venu donné du fil à retordre aux yeux officiels du web chinois.

Ainsi, samedi dernier (28/06/08), durant quelques heures, le contrôle de l'information semble avoir été perdu par Pékin, alors que des émeutes éclataient dans un petit village de la province montagneuse du Guizhou après la mort suspecte d'une adolescente.

Vidéo :<Bâtiments gouvernementaux incendiés, voitures retournées,... ce soulèvement porté à l'encontre des autorités locales témoigne d'un climat de suspicion qui règne autour de la mort d'une jeune fille neuf jours auparavant.>



Alors que l'enquête policière avait conclu au suicide de la jeune victime, un membre de sa famille ( son oncle) aurait contesté le verdict auprès des autorités avant d'être battu puis retrouvé mort. Selon certains l'homme aurait été tabassé par la police, peut être indirectement par des voyous à acquis à sa solde.

Oncle de la victime, désormais victime lui même mais également enseignant, sa mort a provoqué l'indignation de ses élèves qui se sont rendus aux locaux de la police pour demander quelques explications. C'est à ce moment là que plusieurs d'entre eux ont été frappé et qu'a réellement débuté le déferlement de violences.

Des violences qui ont parvenus à filtrer quelques heures avant que Pékin n'instaure de nouveau sa désinformation, précisant qu'il s'agissait là ( en parlant des villageois), de "criminels, auteurs de violences à la suite du mécontentement à propos des investigations sur la mort d'une jeune fille." ( source Chine Nouvelle)