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Les filles aiment les poupées et les garçons les voitures… Au secours !

Publié le 20 novembre 2017 par Anything Is Possible @fanny_aip
Les filles aiment les poupées et les garçons les voitures… Au secours !

Nul besoin d'être maman pour prendre conscience de ce " problème de société " ! Les mots peuvent sembler forts mais c'est un constat quasi-quotidien que je vais vous relater. En 2017 ( 2017 ?!), les petites filles doivent aimer les poupées et les petits garçons les voitures. C'est d'une tristesse absolue ! Plus généralement, à peine nés, les enfants doivent rentrer dans des cases, des petits moules sans que rien ne dépasse. Non non non !

Et si on laissait nos enfants grandir ?

Quand un petit bébé naît, les premières questions sont le sexe, le prénom, le poids et le taille.... Gare aux bébés qui n'entrent pas d'office dans la norme, étant qualifiés de crevettes ou de gros bébés. Et même avant ! Lors de mes deux grossesses, les échographes m'ont annoncé des énormes bébés, des bébés macrosomes ( mais quel affreux mot), qu'ils allaient être beaucoup trop gros, etc. Pendant un dixième de seconde, j'ai cru que j'allais enfanter Shrek. En plus d'être terriblement anxiogènes pour une maman en devenir, ils sont culpabilisants et surtout totalement à côté de la plaque dans mon cas. Mes deux petits garçons faisaient 3,5 kilos à la naissance. Pas de quoi s'affoler !

Depuis la naissance de mon petit Théodore, je réalise à quel point la norme est déjà présente... Et oppressante. A 3 mois, un bébé doit faire 60 cm et être capable de faire telle ou telle chose. Chaque mois réserve son lot d'exigences et de normes... Mais peut-on laisser les enfants grandir à leur rythme ? Peut-on cesser de chercher à les faire rentrer dans une petite case ? Peut-on cesser de les comparer au fils du voisin, à la petite-fille du collègue, au petit cousin, etc. ?

Il y a quelques mois, lors d'une visite de contrôle chez le pédiatre, ce dernier m'annonçait que mon bébé était un peu petit, dans la moyenne basse.... Résultat : j'ai été contrariée tout l'après-midi pour une bête histoire de centimètres. Force est d'admettre que c'était complètement ridicule mais en tant que maman il est difficile de prendre ce genre de remarques à la légère. On s'inquiète, on pense aux prochaines visites, aux prochaines mesures, à son avenir... Pour la petite histoire, Théodore avait pris 4 centimètres en 3 jours en étant mesurée par la pédiatre de la crèche. Chacun a visiblement ses techniques pour mesurer ( et surtout pour inquiéter pour rien ^^).

Les filles aiment les poupées et les garçons les voitures… Au secours !

Depuis quelques mois, je m'oblige à ne plus lire ce qu'un bébé est censé savoir faire à tel ou tel mois. Qu'un enfant fasse ses nuits à 2 ou 8 mois ( bon on préfère 2 mois mais on ne choisit pas !), mange sa première purée à 4 ou 6 mois, marche à 12 ou 16 mois, soit propre à 2 ou 3 ans... Concrètement qu'est-ce qu'on s'en fiche ! Est-ce que cela va avoir une quelconque incidence sur sa vie d'adulte ?

Imaginez un entretien d'embauche ou un premier rencard :

- " Eh ! Moi j'ai arrêté les couches à 2 ans ! "
- " Wouah bravo mon grand !!! "
- " C'est bien einh ? "
- " Mais tellement ! Tu veux bien m'épouser / m'embaucher ? "

Hahaha !!!

Laissons nos enfants grandir. Grandir à leur rythme.
S'épanouir. S'ouvrir au monde.

On ne fait pas la course, il n'y a pas de classement, de grand vainqueur et concrètement, tout le monde atteindra la ligne d'arrivée. Chacun à son rythme.

Petite fille jouera à la poupée quand petit garçon fera rouler ses voitures...

Ce qui m'horripile aussi, ce sont les histoires de clichés relatifs aux petites filles et aux petits garçons. Les clichés ont la dent dure ! Une petite fille doit aimer les poupées et les Barbie alors que les petits garçons doivent aimer jouer aux voitures et à la bagarre. Il n'y a qu'à regarder les catalogues réalisés au moment de Noël. Actuellement, je suis inondée de prospectus dans ce genre et comme chaque année, je suis atterrée. Ma fille, tu aimeras jouer à la maman, à la marchande, passer l'aspirateur, faire à manger et te maquiller. Pas de mot. Mon garçon, tu seras fan de voitures, de pistolets et tu voudras te prendre pour Bob le bricoleur. Dans le fond, ce n'est pas ça le problème. Le problème est de faire croire qu'un garçon ne peut pas jouer à la poupée et une fille à la guerre. Parce que ce serait bizarre. Grrrr je vomis ce mot. Bizarre, mais bizarre de quoi au juste.

Quand Edouard, mon aîné, était en deuxième année de maternelle, il a voulu faire de la danse. Donc je l'ai inscrit à un un cours de danse... Dans lequel il n'y avait que des filles. Les premières semaines se sont bien déroulées jusqu'au moment où la prof a exigé les tutus pour les petites filles. Puis sont arrivés peu de temps après ses 5 ans. 5 petites années mais déjà la sensation de faire tache, de ne pas être à sa place dans ce groupe de filles en tutu. Il a commencé à traîner des pieds pour aller à son cours de danse qu'il aimait tant, puis à ne plus jamais vouloir s'y rendre. Nous n'avons même pas fini l'année en cours, il a arrêté si rapidement. Presque deux années se sont écoulées et Edouard adore toujours danser ( activité récurrente à la maison), mais aussi des films comme " Dirty Dancing ". Je devrais lui montrer " Billy Elliott " ! C'est aussi un petit garçon qui n'a jamais aimé " Cars ", les garages, les voitures. Et alors ? Cela ne l'empêche pas d'adorer jouer aux Nerf, de se " bagarrer ", d'avoir aimé les dinosaures et autres " trucs " de garçon.

Des paroles et des citations tellement justes

A vouloir rentrer dans un moule, on prend le risque de perdre sa singularité. De finir dans une société uniformisée dans laquelle il faut dire ceci, faire cela, penser comme ceci et surtout être comme il faut. Damien Saez a plutôt bien résumé tout cela dans sa chanson " J'accuse " dont j'adore les paroles.

" Oh non l'homme descend pas du singe,
Il descend plutôt du mouton. "

Il existe aussi des citations sur la normalité qui me parlent tout particulièrement.

" La normalité est le prétexte derrière lequel les gens ordinaires se réfugient pour porter atteinte aux gens extraordinaires. " " La normalité n'est qu'un moyen, pour l'inconsistant, d'exister. " " Pour être soi-même, il faut savoir sortir de la normalité. " " La normalité, ça ne se soigne pas. "

Voilà un vaste sujet sur lequel les mots et réflexions ne manquent pas... Comme toujours avec un billet humeurs, j'espère - au mieux - que mes mots trouveront écho en vous, - au pire - que vous ne m'en tiendrez pas rigueur. N'hésitez pas à commenter, je serais ravie que nous puissions échanger sur le sujet ♡

Les filles aiment les poupées et les garçons les voitures… Au secours !

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