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#Cherbourg : Exposition Transports de lumière - Frédéric Benrath, l'oeuvre sur papier au musée Thomas Henry

Publié le 15 décembre 2017 par Philippe Vimard @cotentinweb

Exposition "Transports de lumière. Frédéric Benrath, l'oeuvre sur papier."

Exposition Transports de lumière.

Frédéric Benrath, l'œuvre sur papier, présentée au musée Thomas Henry de Cherbourg-en-Cotentin du 16 décembre 2017 au 11 mars 2018.

#Cherbourg : Exposition Transports de lumière -  Frédéric Benrath, l'oeuvre sur papier au musée Thomas Henry

Frédéric Benrath (1930-2007

Les dimanches en famille (Visite et activités autour de l'exposition pour parents et enfants) dimanches 14 et 21 janvier 2018, dimanche 4 et 11 février 2018, a 16h - sur réservation au 02 33 23 39 33

Visite commentée de l'exposition samedi 16 décembre 2017, samedis 6 et 20 janvier 2018, samedis 10 et 17 février 2018, samedi 3 mars 2018, a 16h

Conférences Journée spéciale le samedi 27 janvier Christopher lucken, Frédéric Benrath et le nuagisme. alice Baxter, Frédéric Benrath ou la transfiguration poétique.

Clôture de la journée par une visite commentée de l'exposition par louise Hallet, commissaire de l'exposition. samedi 27 janvier 2018 de 14h à 17h.

- CaTaloGue - louise Hallet [dir.], alice Baxter, Julie Jourdan, Jean lissarrague " Transports de Lumière. Frédéric Benrath, l'œuvre sur papier " Cherbourg-en-Cotentin, musée Thomas Henry, 2017 112 p., ill. coul., 15 euros. en vente à la boutique du musée et par correspondance : [email protected]

Frédéric Benrath, de son vrai nom philippe Gérard, est une figure de l'abstraction française d'après-guerre. de 1959 à 1964, il participe au mouvement éphémère du " nuagisme ". réunis autour du critique d'art Julien alvard, les nuagistes promeuvent une peinture abstraite et informelle, inspirée des forces de la nature et des éléments premiers. l'œuvre de Benrath puise ses sources dans la fascination de l'artiste pour le romantisme littéraire et pictural : Benrath est marqué par les figures de novalis, de Friedrich Hölderlin, de William Turner et surtout de Caspar-david Friedrich. un premier voyage en allemagne le conduit, en 1953, au château de Benrath, qui lui donne son nom d'artiste. le prénom Frédéric est adopté en double hommage à Friedrich nietzsche et à Caspar-david Friedrich. passionné par la littérature, par la musique contemporaine, par le cinéma ou encore la philosophie, Benrath a nourri sa pratique de la confrontation avec d'autres disciplines. de 1954, date de sa première exposition à paris, à 2007, année de sa disparition, l'œuvre de Frédéric Benrath évolue vers un dépouillement formel de plus en plus prononcé. parti d'une peinture abstraite expressionniste, faisant la part belle au geste, l'artiste chemine vers la représentation de formes insaisissables. a la fin des années 1990, il élimine peu à peu de son travail tout signe, toute trace de geste, pour en venir à de quasi monochromes où la couleur, subtilement modulée, s'élève et se dissout, dans un espace sans limites. le spectateur est invité à s'immerger dans de grandes toiles méditatives, vastes champs colorés où la lumière dialogue avec le silence. Frédéric Benrath a exposé en France et à l'étranger, dans des galeries, des centres d'art contemporain et des musées. une grande rétrospective lui a été consacrée au musée de Beaux-arts de lyon en 2008. ses œuvres sont entrées dans les collections publiques françaises, au Musée national d'art Moderne, au Fonds national d'art Contemporain, au Musée d'art moderne de la ville de paris, aux musées de lyon, de valence, de Grenoble, de pau, de Montauban, d'evreux, à l'abbaye de Beaulieu ; à l'étranger, à la Tate Gallery de londres, au Musée d'art Moderne de Berlin, aux musées de Bruxelles et de Gand. en 2016, l'historien d'art pierre Wat lui a dédié une monographie, parue aux éditions Hazan

Frédéric Benrath a entretenu, sa vie durant, des liens étroits avec le Cotentin. son épouse, suzanne robine, était originaire de Cherbourg, et les Benrath possédaient une maison de famille à saint-Germain-des-vaux, dans la Hague. en 1974, le musée Thomas Henry a organisé sa première exposition rétrospective. l'exposition Transports de Lumière s'intéresse à un aspect encore peu étudié de l'œuvre de l'artiste : sa production sur papier, menée de front avec son travail de peintre - encres, gouaches et aquarelles, acryliques sur carton, gravures et livres d'artiste. Cette thématique s'inscrit dans la réflexion menée depuis une dizaine d'années par le musée Thomas Henry autour des œuvres sur papier, en termes de collections permanentes (récolement et mise en ligne du fonds graphique du musée, acquisitions de dessins et de gravures), d'aménagement spatial (création d'un cabinet des estampes, avec quatre expositions par an) et de programmation (Biennales du 9e art). l'exposition a été réalisée avec l'étroite collaboration de l'association des amis de Frédéric Benrath, qui œuvre depuis 2007 pour la promotion de l'artiste.

L'œuvre sur papier le papier est un support auquel Frédéric Benrath s'est intéressé tout au long de sa carrière, du début des années 1950 aux années 2000. son œuvre sur papier, abondante, regroupe trois types de productions distinctes : les œuvres originales, les estampes et les livres d'artistes. les œuvres originales s'apparentent plus à des peintures sur papier qu'à des dessins : Benrath n'utilise jamais le crayon ni la plume, mais le pinceau et le chiffon. il a recours à des techniques traditionnellement associées au support papier, telles que l'aquarelle et la gouache, mais expérimente également des médiums issus de sa pratique de la peinture sur toile : l'acrylique et l'huile. Ces peintures sur papier ne sont pas des études préparatoires à ses œuvres sur toile. elle constituent des œuvres autonomes, qui tantôt coïncident stylistiquement avec la production picturale de l'artiste, tantôt s'en détachent totalement, pour explorer des voies inédites. les estampes, éditées en un petit nombre d'exemplaires numérotés, ne sont pas extrêmement nombreuses dans le corpus de l'œuvre sur papier de Benrath, mais leur production est régulière : en général une à deux par an. on trouve des œuvres de grand format, mais également une quantité non négligeable de petites gravures accompagnant des éditions originales, ou utilisées comme cartes de voeux. de 1954 à 1980, les estampes de Benrath sont principalement des sérigraphies. il s'oriente ensuite vers les techniques de l'eau-forte, et plus particulièrement vers l'aquatinte, qui lui permet de développer des effets de grain inédits. les livres illustrés, conçus en étroite collaboration avec un auteur ou un éditeur, constituent le troisième grand pan de l'œuvre sur papier de Benrath. le peintre transpose en images les œuvres littéraires de ses proches contemporains, mais également des textes et poèmes d'artistes de la génération romantique, avec lesquels il entretient une affinité certaine (Maurice de Guérin, William Blake, Karoline von Günderrode, William Turner). Ces ouvrages constituent des livres d'artistes à part entière : une attention particulière est portée au rapport texte-image et à l'objet livre en lui-même (format, type de papier, typographie, conditionnement). l'œuvre sur papier de Frédéric Benrath suit, dans sa globalité, une évolution similaire à son œuvre sur toile : les premières années sont marquées par une peinture énergique, où le geste de l'artiste se donne à voir. a la fin des années 1970, Benrath entame une démarche d'économie des moyens picturaux. ses œuvres, plus sobres, délaissent l'anecdote. les formes disparaissent progressivement, au bénéfice de la couleur seule, qui envahit le champ du papier. l'œuvre devient alors espace de méditation. affrontement infini du clair et de l'obscur, transports de lumière : ces préoccupations, tant picturales que spirituelles, donnent à l'œuvre sur papier de Benrath une place importante au sein de sa production artistique. lieu d'expériences sans cesse renouvelées, le papier dresse un portrait de l'artiste en perpétuelle recherche. l'exposition regroupe une centaine d'œuvres, issues de collections particulières et du fonds d'atelier de l'artiste. Certaines œuvres sont présentées au public pour la première fois. le parcours s'organise de façon chronologique, autour de trois grandes thématiques : - le geste (1954-1974) - lumière physique, lumière spirituelle (1975-1984) - l'ivresse de la couleur (1985-2007)

Visuel Musee Thoma Henry a Cherbourg


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