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Critique Ciné : Bright (2017)

Publié le 26 décembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Bright // De David Ayer. Avec Will Smith, Joel Edgerton et Noomi Rapace.


David Ayer est tout de même connu pour la catastrophe Suicide Squad (2016). Et ce qu’il y a de bizarre là dedans, c’est que finalement Bright, plein de promesses s’avère être un film particulièrement creux. Il est alors en roue libre où l’on se laisse prendre au jeu par Will Smith et Joel Edgerton dont le duo fait plus ou moins tout l’intérêt du film. Max Landis à l’origine de Chronicle, signe alors ici un scénario qui n’a pas spécialement de sens ni même d’intérêt alors que la bande annonce s’avérait plutôt sympathique au premier abord. Mais à vouloir séduire tout le monde, alors le résultat est forcément décevant. Il y a pourtant pas mal de bonnes idées dans ce film, et c’est peut-être là le problème car ces bonnes idées ne décollent jamais vraiment au plus grand damne d’un spectateur qui était clairement à la recherche de quelque chose de complètement différent. L’univers est cependant original (on ne peut pas enlever cela au film) et Netflix a sorti le chéquier afin que David Ayer ait les moyens de le mettre en scène. Mais le blockbuster, fascinant sur le papier, s’avère finalement lambda où toute ambition est effacée en un coup de baguette magique par un manque cruel de magie dans un monde pourtant truffé de magie…

Dans un monde contemporain alternatif, humains, orcs, elfes et fées coexistent depuis le début des temps. Défiant les genres, Bright est un film d'action qui suit deux policiers issus de milieux différents, Ward et Jakoby. Confrontés aux ténèbres lors d'une patrouille nocturne de routine, ils voient leur avenir et leur monde se métamorphoser à jamais.

Certains personnages ne sont donc pas suffisamment travaillés comme Kandomere (incarné par Edgar Ramirez) ou même Leilah (incarnée par Noomi Rapace). C’est dans ce genre de moments que l’on voit les grandes faiblesses d’un film qui a fait l’erreur de se reposer un peu trop sur son duo d’acteurs principal. Côté mise en scène, David Ayer ne s’en sort pas trop mal sur certains jolis moments qui donnent alors à la bande son du film de bons moments (notamment cette très jolie chanson de Bastille « World Gone Mad » qui est finalement sous exploitée dans une scène pourtant sympathique mais loin d’être mémorable). Je salue aussi la volonté de Max Landis de proposer un produit différent des autres. Il a beau ne pas être suffisamment bien abouti, il ne démérite pas pour autant dans sa tentative de créer un monde violent, où la magie est apparue et où des créatures cohabitent avec les êtres humains comme pour créer une sorte de parallèle avec la ségrégation (car le racisme est bel et bien présent dans ce monde). David Ayer retrouve alors le côté polar urbain qui l’a fait connaître avec Bad Times et l’on sent qu’il s’est éclaté à réaliser ce truc pas toujours compréhensible mais qui reste malgré tout suffisamment sympathique par moment pour que l’on passe une bonne soirée de décembre après s’être empiffrés toute la journée.

Note : 5/10. En bref, un film incohérent, facile mais à l’univers riche et au duo d’acteurs principaux suffisamment bon pour faire de Bright un divertissement de Noël qui fera digérer toute la famille après un long repas interminable.

Date de sortie : 22 décembre 2017 - Directement sur Netflix


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