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Miroir et Identités

Publié le 02 janvier 2018 par Detoursdesmondes
RobertMorris


L'association Détours des Mondes propose le 9 janvier une conférence à deux voix avec Aurore Soares et Martine Pinard autour du thème "Miroir et Identités" abordé selon le point de vue de l'art contemporain et selon un point de vue des arts classiques africains et océaniens.
Il s'agit naturellement de points de vue subjectifs sur un vaste sujet qui ne lasse pas de questionner.

« Miroir, oh mon beau miroir » ! Qu’il soit reflet de l’eau ou objet fabriqué, le miroir tient une place importante dans la vie des êtres humains ; pensons au « stade du miroir » théorisé par le psychanalyste Jacques Lacan. Dans l’histoire de l’art européen, le mythe de Narcisse, raconté par Ovide dans Les Métamorphoses (Ier siècle), a imprégné les consciences et inspiré les artistes. Cependant, à partir de la Renaissance le miroir fut plus qu’un outil pour penser nos rapports à nous-mêmes et au monde. Nous verrons qu’il a aussi été un outil pour penser la peinture et la représentation, comme dans les célèbres tableaux Les Ménines, Les époux Arnolfini, Bar aux Folies Bergères. Et maintenant, qu’en est-il dans l’art contemporain ? L’apparition de nouvelles pratiques artistiques au milieu du XXème siècle a-t-elle conduit aussi à de nouveaux usages du miroir dans les œuvres ? Que se passe-t-il quand les miroirs intègrent des installations ou la vidéo ? Que peuvent nous apprendre les miroirs dans l’art quand le spectateur en fait l’expérience directe ?
Dans toutes les sociétés, le miroir, dès lors qu’on en possède un, a toujours fasciné parce qu’il renvoie un double de soi et du monde. Dans nos sociétés occidentales, la question « Qui suis-je ? » est véritablement celle à laquelle le miroir est prié de nous répondre, produisant un trouble lié à notre désir d’y lire notre identité. Mais lorsque l’idée de Nature n’est plus séparée de l’idée de Culture, « lorsque l’état et les substances sont remplacés par les processus et les relations », qu’y a-t-il de l’autre côté du miroir qui puisse nous renseigner sur ce qui nous détermine ? Et dans une société où il n’y aurait pas de miroir, comment pourrions-nous construire notre image ? De l’Afrique aux Hautes-Terres de Papouasie, nous verrons comment le questionnement du miroir nous entraîne sur celui, très actuel, du « relationnement » à l’altérité. A. Soares et M. Pinard

Kader-Attia


Photo 1 : Robert Morris, Untitled (Mirrored Cubes), 1965-1971.
Photo 2 : Détail Le Grand Miroir du Monde © Kader Attia, 2017.


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