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Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

Publié le 06 janvier 2018 par Musy
Fahrenheit 451 de Ray Bradbury

Fahrenheit Bradbury SF livres Folio

Le livre :

Guy Montag est un drôle de pompier : il incendie les livres qu'on lui signale. Lire est en effet interdit car la littérature perturbe le calme de la société et pose trop de questions... Il croise régulièrement la jeune Clarisse qui perturbe son mode de passé en évoquant une autre société possible, une autre façon de voir le monde... Guy commence à voir son univers d'un autre œil...

Autour du livre :

J'avais lu ce roman au collège et ce récit m'avait marquée ! J'ai été très contente de le relire.

Ce roman dystopique est d'une réalité saisissante : les nazis ont fait des autodafés pendant la Seconde Guerre Mondiale. On peut en voir un exemple dans l'excellente adaptation littéraire " La voleuse de livres" de Zusak (que j'ai autant appréciée que le roman). Brûler un livre signifie qu'on craint le pouvoir de celui-ci, son influence sur la pensée humaine... En le détruisant on le rend précieux (ce qui n'était pas du tout le souhait des nazis par exemple). Certains pays censurent les livres : la Turquie, la Chine actuelles...

Jean d'Ormesson, écrivain, membre de l'Académie Française,disait, à propos de la suppression de Caractères, l'émission littéraire animée par Bernard Rapp sur France 3 dans les années 1990 "On ne brûle pas encore les livres, mais on les étouffe sous le silence. La censure, aujourd'hui, est vomie par tout le monde. Et, en effet, ce ne sont pas les livres d'adversaires, ce ne sont pas les idées sédicieuses que l'on condamne au bûcher de l'oubli : ce sont tous les livres et toutes les idées. Et pourquoi les condamne-t-on ? Pour la raison la plus simple : parce qu'ils n'attirent pas assez de public, parce qu'ils n'entraînent pas assez de publicité, parce qu'ils ne rapportent pas assez d'argent. La dictature de l'audimat, c'est la dictature de l'argent. C'est l'argent contre la culture (...) On pouvait croire naïvement que le service public avait une vocation culturelle, éducative, formatrice, quelque chose, peut-être qui ressemblerait à une mission. Nous nous trompions très fort. Le service public s'aligne sur la vulgarité générale. La République n'a pas besoin d'écrivains."

Un peu de vrai, un peu de faux heureusement ! L'émission La grande librairie sur France 5 a beaucoup de succès. Le libraire Gérard Collard, conseille toutes les semaines des livres dans l'émission Allo Docteurs, consacrée à la médecine.

Montag est un personnage intéressant : il effectue son quotidien pendant de nombreuses années sans se poser de questions puis fait voler ses vérités en éclat, éclairé malgré lui par la mystérieuse Clarisse.

Ce roman de Bradbury écrit dans les années 1950 imagine qu'une certaine tradition orale permet de sauver la culture de la perdition. Certains pays comme l'Afrique donnent une véritable importance aux traditions orales comme les veillées où le conteur (griot en Afrique) raconte à l'assemblée des histoires et légendes qui seront transmises par les adultes à leurs enfants et aux enfants de ceux-ci. Ne dit-on pas ce proverbe qu'"un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle" signifiant ainsi la somme de savoirs que représente quelqu'un qui a vécu longtemps.

Je vous conseille la lecture de l'excellent roman de la jeune auteur Cécile Coulon : "Le rire du grand blessé"' qui imagine aussi une société où la lecture est interdite !

Ray Bradbury est un auteur américain (1920-2012).

Citations : "Cette nuit, j'ai pensé à tout le pétrole que j'ai déversé depuis dix ans. Et j'ai pensé aux livres. Et pour la première fois, je me suis rendu compte que derrière chacun de ces livres, il y avait un homme. Un homme qui les avait conçus. Un homme qui avait mis du temps pour les écrire. Jamais cette idée ne m'était venue." "Nous transmettrons les livres à nos enfants, oralement, et les laisseront rendre à leur tour ce service aux autres. Beaucoup de choses seront perdues, naturellement. Mais on ne peut pas forcer les gens à écouter. Il faut qu'ils changent d'avis à leur heure, quand ils se demanderont ce qui s'est passé et pourquoi le monde a explosé sous leurs pieds. Cela ne peut pas durer éternellement." Marjolaine

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