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Comment se détacher de la pression ?

Par Missbavarde @Missbavarde
Comment se détacher de la pression ?

Je n'en sais rien. Autant le dire d'entrée de jeu non ? Se détacher de toute pression est difficile, qu'elle soit sociale, familiale et personnelle. Peu importe nos actes, il y aura toujours des gens pour critiquer, c'est normal, ça fait sûrement parti du processus de l'évolution personnelle. Cette pression est présente pour tout ce qui concerne notre vie, si on veut la fuir soit on va vivre dans une île, soit on passe son temps à emmerder le monde, soit on fait avec et on trouve comment faire pour ne pas subir H24, et on s'en fiche royalement. Cette pression est constante et parfois inconsciente, que ça soit par la société, la famille, parfois nos amis et nos amants. Etrangement, là encore j'ai le cul entre deux chaises. Je m'en fiche pour certaines choses et pour d'autres sujets c'est plus compliqué.

La pression que met la société sur les célibataires m'a très longtemps peinée, stressée et perdue. Puis j'ai appris à n'en avoir rien à foutre car je suis bien dans mes pompes à ce niveau là et je suis là où je dois être, c'est à dire heureuse dans ma vie de célibataire. Vivre avec mon unique compagnie au quotidien ne me pose pas de souci, si j'aspire à être en couple, c'est pour partager mon quotidien et rire le soir une fois chez moi avec une belle personne. J'ai la chance également que mes proches ne me fassent pas suer avec cela. La pression est par contre tout autre dans le domaine professionnel. Il faut distinguer la pression que l'on se met soi même au quotidien, celle où l'on se challenge, que l'on soit d'ailleurs salarié, ou à son compte. Il faut, je pense, se mettre la pression mais trouver le juste milieu pour être dans le bon équilibre, celui qui nous convient chaque jour. Puis il y a la pression parfois plus difficile à supporter qui est celle mise par les patrons et les clients. Quand on touche au monde professionnel, faire ses choix et les assumer n'est pas toujours simple et peut prendre beaucoup de temps. Lorsque j'étais graphiste et que j'ai compris, avec l'aide de ma psychanalyste que ce métier ne me convenait plus, j'ai heureusement eu l'opportunité d'être recrutée sans avoir rien fait de particulier. Le plus compliqué a été de l'annoncer à mes proches, car les questions : mais t'es certaine, et le salaire, et tu as une période d'essai de combien de temps... fusaient. Puis viennent les questions du style : comment ça se passe, est ce que ça te convient, est ce que ceci, ou cela etc. Et cette pression là, rajoutée à celle que l'on se met soi même n'est pas évidente à gérer, même si au fond de nous, on sait pertinemment que l'on a pris la bonne décision. Je n'ai jamais regretté mes décisions professionnelles, par contre la pression que je ressentais et dont je n'arrivais pas à me détacher me le faisait parfois oublier. Cela dit je comprends que ces questions soient légitimes du côté des proches, ça n'est facile pour personne les changements !

Comment se détacher de la pression ?

Puis j'ai pris la décision de demander une rupture conventionnelle car, l'environnement de travail dans lequel j'évoluais me faisait souffrir psychologiquement. J'ai enduré plus que je ne le devais, et j'ai pris la décision de demander une rupture, ce qui a d'ailleurs arranger mon employeur. Ceci étant, je suis partie en " bons termes ", disons les termes basiques. Puis je suis partie m'aérer l'esprit et me retrouver à l'autre bout du monde. Décision assumée mais pas comprise, bien sûr nos proches sont là pour s'inquiéter pour nous, c'est le boulot de nos parents dès lors que l'on vient au monde. Ils passeront leur vie à s'inquiéter pour nous. A mon retour, j'ai trouvé un client en tant que Freelance. Comme beaucoup de clients, il ne pouvait me payer autant que je le souhaitais, mais je voulais travailler alors j'ai accepté. Etait-ce une erreur ? Je ne pense pas, car même si lui aussi, était irrespectueux et n'avait aucune éthique, j'ai appris et j'ai vu comment cela se passe dans des petites agences gérant de l'influence, et cela me sert aujourd'hui, disons qu'on fait son expérience. J'ai décidé là encore de ne pas aller plus loin dans le projet, pour raisons personnelles, car je n'avais pas traversé une précédente épreuve pour subir de nouveau un mec qui a besoin de rejeter la faute sur les autres pour se sentir exister. De plus, je gagnais autant qu'avec le chômage. Prendre la décision de " quitter " un CDI et un revenu pour se retrouver au chômage n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais l'année de mes 35 ans, et je vous épargne la réaction de mes proches forcément inquiets, ce que je comprends. Sauf que je me mets assez la pression pour gérer ma vie personnelle, affronter mes peurs et mes doutes seule. Je dois aussi avancer avec ces craintes et trouver les solutions, chercher du boulot, enfin surtout trouver MA place, ma maison, le métier qui me donne envie de me lever le matin... et gérer la pression mise par mon entourage je ne peux pas, disons que ça fait beaucoup. Donc là, oui je suis au chômage, je cherche en free mais ça ressemble plus au désert de Gobi qu'à des projets sympas. Alors j'ai rejoint un groupe d'entrepreneuses sur Facebook pour recevoir des tips, et je réfléchis à un projet professionnel et personnel complexe mais intéressant. Je suis sûre que je touche du doigt un projet épanouissant, et je l'espère différent, mais pour la première fois de ma vie, je n'ai aucune visibilité sur demain. Je veux dire, je n'ai pas un patron qui attend de moi des tâches précises, je n'ai pas une heure précise de réveil etc. Demain, je sais juste que j'ai un cours de yoga, le reste je verrais demain. Il y a peu d'offres d'emploi actuellement, on ne va pas se leurrer, et ayant du temps libre, j'en profite pour réfléchir à ce qui me tient à coeur.

Comment se détacher de la pression ?

J'ai également de plus en plus le besoin de repartir loin. Voir le soleil, m'aérer l'esprit, sortir de chez moi, sortir de ma zone de confort et me confronter encore à moi même et retrouver le plaisir de ma compagnie, et profiter du soleil, entendre une langue étrangère pour revenir chargée à bloc. L'esprit clair. Certains diront encore que partir à l'étranger c'est une perte de temps, une perte d'argent (que j'ai gagné soit dit en passant). Je ne demande pas à ce que mes décisions soient comprises, elles me sont propres, mais juste respectées. La pression, on sait se la mettre, que les autres en rajoutent sans vraiment savoir ce qu'on recherche, ce dont on a besoin, ce n'est pas agréable. On a ce sentiment de manque de confiance, que j'ai actuellement. Je manque de confiance et doute de mes relations aux autres et de mon profil professionnel. Sortir de ma zone de confort par le voyage dans un pays inconnu, c'est pour moi la meilleure façon que j'ai trouvé pour ne pas me laisser abattre, déprimer, et ainsi me prouver par les actes ce dont je suis capable. Le voyage c'est un peu mon pouvoir magique. Certes, c'est un pouvoir avec un certain coût, mais après tout, j'ai mérité de voyager car cet argent je l'ai gagné, et j'économise à chaque fois pour cela en priorité. Et vu l'année de merde que j'ai passé, je mérite d âme faire plaisir. J'en ai le temps et l'opportunité alors... Partir à l'étranger, c'est aussi un moyen de faire un pied de nez à la pression, de suivre ma voie, mon envie et faire MA vie. Si je dois rester freelance et bien je le serais, et si je trouve un patron humain, pour qui mes capacités professionnelles sont reconnues et respectées alors ça sera parfait. Sur la côte atlantique ça serait encore mieux. Mais ça, je ne peux pas le prévoir. Seul l'avenir me prouvera ce qu'il en est pour moi, et je suis la seule patronne à bord.

Alors la pression sociale et familiale dans le domaine professionnel, parfois je la subis de plein fouet, et je ne vous le cache pas, c'est difficile. Mais je sais aussi que sans cela, je n'aurais pas la hargne de prouver qu'ils avaient tort de douter de moi, et que j'avais moi aussi tord de douter. Je n'ai pas les clés pour affronter la pression, ne pas la subir pour ne pas étouffer, alors je fais au jour le jour et je reste focus sur mes envies et j'essaie d'avoir confiance en moi, au moins 50% de la journée. Alors croyez-en vous et trouvez votre équilibre avec vos petits trucs, et parfois dites juste FUCK. Et il parait que 2018, c'est l'année de tous les possibles, alors on y croit 🙂


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