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Jane the Virgin (Saison 4, épisodes 3 à 8) : enterrer le passé pour aller de l'avant...

Publié le 29 janvier 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


J’avais un peu laissé de côté ma petite Jane the (not so) Virgin par manque cruel de temps. Mais je dois avouer que Jane the Virgin est toujours capable de me surprendre. J’ai donc enchainé les six épisodes d’une traite sans pouvoir m’arrêter une seule seconde. En tout cas, Jane the Virgin a une histoire avec les sauts dans le temps. L’an dernier, le saut dans le temps gérait la mort de Michael mais cette fois-ci, ce n’est pas un saut dans le temps avec la mort d’un personnage important de la série. C’est un peu plus mignon et touchant que là pour nous accabler. Si le cliffangher de l’épisode précédent suggérait qu’un personnage pourrait perdre la vie, tout le monde s’en sort, démontrant que Jane the Virgin est avant tout là pour nous démontrer qu’elle est aussi capable de faire survivre ses personnages. Mais le casting en ressort aussi grandi de cet épisode, ce qui est plutôt fun. Ce saut dans le temps permet d’aller de l’avant avec Jane, Adam, Rafael et également le petite Mateo. Si je ne comprends pas le besoin que Jane the Virgin avait une fois de plus de faire un saut dans le temps mais je suis content de voir le résultat car mine de rien, il fonctionne. Donc on va dire que c’est largement suffisant. L’un des moments les plus tendres de cet épisode c’est Adam et Mateo qui l’offrent à Jane quand ils montrent la danse qu’ils ont fait sur « Time Warp » du Rocky Horror Picture Show. C’est adorable et Gina Rodriguez est tout ce qu’il y a de plus touchante dans le rôle de Jane une fois de plus.

Jane the Virgin aime bien cependant jouer avec la Team Rafael. C’est en tout cas ce qui se passe avec « Chapter Sixty-Eight » (4.04). La série aime les triangles amoureux et cela on peut le voir depuis le pilote de la série. Même quand Michael est mort, Adam est arrivé à nouveau dans la vie de Jane. Si la série tente de transformer les fans de Michael en fans d’Adam (et que ce n’est pas toujours facile, même si Tyler Posey est choupinou comme tout dans ce rôle), c’est Rafael qui était là avant Adam. Pas dans la timeline de la série, mais dans l’histoire qui nous a été racontée et la façon dont elle nous a été racontée. La série continue alors de développer l’histoire de Jane, au travers des personnages que Jane the Virgin a pour nous en ce moment. Notamment Rafael qui par moment est un peu le salopard de l’histoire alors qu’au fond c’est un macaron sucré. Le moment clé de cet épisode est clairement celui de l’histoire de Jane et Petra. A certains moments, ces deux femmes se retrouvent ensemble dans un épisode de la série. Et sincèrement, c’est toujours réussi comme le démontre cet épisode. Mais Alba a aussi quelque chose de sympathique à nous offrir alors que c’est une petite intrigue secondaire avec le personnage le plus important dans la vie de Jane. La façon dont la série tente d’explorer la relation avec Alba.

Et le meilleur est à venir alors que « Chapter Sixty-Nine » (4.05) décide d’aborder des sujets complètement différents , mais une thématique chère à Jane the Virgin : le sexe et la sexualité. Après tout, cette thématique est au coeur même de la série alors qu’elle fait partie du titre de Jane the Virgin. Mais cet épisode s’en sort royalement bien afin de raconter quelque chose de bien autour de ces thématiques dans un épisode touchant et drôle à la fois alors que je ne m’y attendais pas du tout. Le truc le plus important en tout cas dans cet épisode c’est que l’on apprend que Adam est… bisexuel. Et c’est une révélation qui va prendre de court Jane qui ne s’y attendait pas du tout. C’est un choix intéressant que de faire d’Adam un bisexuel car cela va aussi permettre à Jane the Virgin d’explorer d’autres thématiques autour de la sexualité. Jane a peur de demander à Adam pourquoi ce dernier ne l’a pas dit auparavant, elle a aussi peur qu’il soit finalement gay, etc. Mais toutes ces questions que Jane the Virgin décide de se poser dans cet épisode délivrent des trucs véritablement intéressants et dessinent un canevas pour la suite de la saison. Les deux personnages décident donc de questionner leur relation de façon différente, et la série s’en sort très bien de ce point de vue là.

Si la bisexualité a été acceptée comme une orientation sexuelle, pour certains (voire beaucoup) ce n’est qu’une étape vers l’homosexualité. Surtout chez les hommes qui n’ont pas autant de liberté sexuelle en terme d’expérimentation avec d’autres hommes que les femmes avec les femmes. Tout cela permet aussi à Jane the Virgin d’aller de l’avant dans la relation entre Jane et Lina qui permet d’apporter un semblant de réponse à pas mal de choses. La série ne s’arrête pas à questionner la sexualité, elle décide aussi d’enfin aller au bout de certaines de ses intrigues comme celle de « Chapter Seventy » (4.06) qui permet d’arriver au bout d’un processus : Jane voulait devenir une auteure publiée et c’est maintenant le cas. Je dirais que cet épisode pourrait très bien faire office de series finale dans le sens où cela permet de conclure l’une des plus grandes intrigues de la série. Tout cela avait commencé dans le pilote de la série et cet épisode célèbre la sortie de son premier libre : Snow Falling. Tout cela ajoute forcément un brin de mélodrame à la fois touchant et mignon comme tout. C’est le genre d’épisodes doux-amères dont Jane the Virgin avait réellement besoin à un moment où tout est plus dramatique que réellement heureux d’une certaine façon.

Mais comme Michael n’est pas là pour voir tout ça, forcément que Jane the Virgin décide d’apporter un peu de moments plus touchants et riches en émotions. Surtout que Michael a eu une grande influence sur le libre de Jane, donc tout cela permet de jouer la carte de la mémoire et de faire de cet épisode un joli épisode qui pourrait faire office de series finale. Donc cet épisode est grand pour Jane et c’est pour cela que Jane the Virgin parvient à faire en sorte de rassembler tous les hommes importants de sa vie. Rafael de son côté continue d’être sur le chemin de la rédemption, à sa façon bien entendu. Rogelio de son côté résout lui aussi une intrigue introduite dans le premier épisode de la série, ce qui est très étonnant. Je trouve étrange de voir Jane the Virgin conclure des intrigues lancées dans le pilote de la série au beau milieu d’une saison qui est loin d’être terminée. Mais quoi de mieux qu’un road trip dans « Chapter Seventy-One » (4.07) pour que les femmes Villanueva oublient tous leurs problèmes avec les hommes. Il n’y a rien de mieux pour une série de femmes comme Jane the Virgin de rassembler les membres féminins de cette famille et de partir sur la route pour passer un bon moment.

Cet épisode ne joue pas autant la carte mélodramatique que l’épisode précédent car il s’avère plus funky et surtout plus drôle que le précédent. Mais c’était le but. Tout le monde trouve sa place et Alba, Xiomara et Jane forment un trio parfait pour partir en vacances sur la route pour oublier tous les tracas de leurs vies respectives quotidiennes. Je pense aussi que la série avait besoin de trouver un moyen de rassembler tous ses personnages féminins et de confronter Xo avec Jane, Jane avec Alba, Alba avec Xo, mais aussi chacune de ces trois femmes, avec l’avis des autres, sur leurs relations avec les hommes. Mais Michael est encore une fois de partout dans cet épisode. On sent que les scénaristes Valentina Garza et Deirdre Shaw explorent de nouveau pourquoi le passé restent la chose la plus importante dans Jane the Virgin. Peu importe le futur, les nouvelles relations de Jane, etc. car Michael sera toujours dans les parages, dans l’esprit de chacun et notamment des téléspectateurs. Alors Jane the Virgin aime jouer avec ce sentiment que l’on peut ressentir. Pour le meilleur bien entendu. Puis vient le temps des retrouvailles entre Jane et Rafael dans « Chapter Seventy-Two » (4.08). C’est un épisode que j’attendais car la série avait besoin de faire en sorte que ces deux se retrouvent et partagent à nouveau des bons moments ensemble.

Je ne sais donc pas spécialement ce que la suite de la saison peut bien nous réserver mais cet épisode démontre encore une fois à quel point les grandes retrouvailles restent les grands moments de cette série. Jane the Virgin parvient à nous offrir de jolis moments encore une fois, car Rafael a eu sa rédemption durant une bonne partie de ce début de saison. En donnant autant de place au duo, la série parvient à aller de l’avant aussi en guise de post-Jane / Michael et post-Jane / Adam. Car il y a tout de même besoin d’aller de l’avant par moment, mais Rafael est toujours là et puis après tout c’est le père de son enfant. Finalement, avec cette petite salve d’épisodes, j’ai sauvé mon dimanche après-midi maussade et j’ai trouvé l’occasion de rire et pleurer comme il fallait…

Note : 7.5/10. En bref, de très beaux moments glissés dans de jolis épisodes.


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