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Critique Ciné : Brillantissime (2018)

Publié le 30 janvier 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Brillantissime // De Michèle Laroque. Avec Michèle Laroque, Kad Merad et Gérard Darmon.


Le cinéma français continue de produire des ignobles choses. Et ce n’est pas Brillantissime qui va me faire changer d’avis. Ah oups, c’est vrai, ce n’est pas le cinéma français, mais le crowdfunding qui a financé cette ignominie. Derrière ses allures de téléfilm pour chaîne française en manque d’audience, Brillantissime est une comédie toute rabougris qui tente de mettre constamment en avant une Michèle Laroque et cette dernière n’est pas toujours très bonne dans le rôle non plus. Si j’ai été curieux d’aller voir ce film au cinéma, c’est uniquement car il a été en tête du box office français cette semaine… Cela m’a tellement étonné que j’ai été curieux de voir où est-ce que ce film, dont la bande annonce me donnait guère envie, pouvait emmener. On peut donc dire que Michèle Laroque s’est fait un kiffe dans lequel elle a décidé de mettre tout ce qu’elle avait envie de faire : un saut en paruche ? Ok. Jouer avec Kad Merad ? Ok. Jouer avec la bande à Fifi (ou en partie) ? Ok. Entrer dans un sex-shop et tout acheter ? Ok. Le film a tellement peu de cohérence par moment qu’il en devient désolant. Car le délire ne fonctionne pas avec le public. Si elle a l’air de s’éclater, ce n’est jamais communicatif et l’erreur principale de Brillantissime est d’oublier justement ce spectateur qui avait sûrement envie de voir un truc qui lui ressemble.

Angela pense avoir une vie idéale. Elle vit à Nice, dans un bel appartement, avec un beau mari et une charmante ado. Mais le soir de Noël, sa fille la laisse pour rejoindre son petit copain, son mari la quitte et sa meilleure amie préfère prendre des somnifères plutôt que de passer la soirée avec elle. Le choc ! Angela n’a plus d’autre choix que celui de se reconstruire... et ce n’est pas simple avec une mère tyrannique, une meilleure amie hystérique et un psy aux méthodes expérimentales.

Ensuite, il ne suffit pas de rassembler des acteurs habitués de comédies franchouilles pour réussir un film. C’est ce que Michèle Laroque a dû croire, mais le résultat est terriblement décevant. Mais ce n’est jamais drôle et l’actrice, aussi guillerette soit-elle, n’apporte jamais rien du tout. On sent aussi le côté narcissique de la chose, mettant toujours en avant l’actrice plutôt que les protagonistes qui tournent autour d’elle. Elle cherche alors toujours à se rassurer que sa crise de la quarantaine va bien. J’aime bien Michèle Laroque de manière générale, aussi bien dans des séries de seconde zone où elle peut incarner une fleuriste (sur M6) ou alors ses apparitions sur scène. Mais à tirer sur l’ambulance, le film termine par nous décevoir terriblement sans jamais trouver de façon de conclure le tout de façon intelligente. Et je trouve ça légèrement décevant de la part de Michèle Laroque de faire une comédie à contre vent, voulant braver la tempête avec un mouchoir en papier… Il y a trop de bons sentiments répugnants, trop de blagues ratées qui tombent à plat, trop de membres du casting qui n’arrivent pas à faire de leur mieux comme s’ils étaient juste là pour faire plaisir à Michèle Laroque et pas pour cachetonner. Dommage.

Note : 0/10. En bref, une ignominie de plus dans le cinéma français… Dommage pour ceux qui ont osé investir dedans, par chance pour eux le film leur sera sûrement rentable et redevable…


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