Les carburants bio responsables de la crise alimentaire, selon la banque mondiale

Fini les discours mensongers des uns et des autres, fini les approximations partiales: la production des carburants bio sont en grande partie responsables de l’augmentation soudaine des prix des aliments sur les marchés mondiaux… Quitte à se froisser avec la maison blanche, une fois n’est pas coutume l’institution a mis les pieds dans le plat et sort une étude (confidentielle, mais le Guardian est parvenu à se la procurer) qui estime que l’utilisation des plantations à des fins de production de carburant participe à hauteur de 75% à la hausse des prix des aliments, contre 3% selon les estimations des équipes Bush et consorts!

Voilà un rapport qui ne fait pas que des heureux chez les gouvernants des pays susceptibles de produit l’or vert, mais qui confirme les soupçons portés sur une autre étude, toujours indisponible, commandée par le gouvernement de Grande Bretagne et dont les conclusions seraient similaires. Pourquoi tant de discrétion ? On ne va pas jouer les naïfs, et, en prenant garde à ne pas sombrer dans la théorie du complot, on peut imaginer plusieurs facteur à cet embarras:

• Les grands groupes/pays producteurs n’ont pas envie de voir s’évanouir cette reconversion inespérée (peu probable, tant le produit financier du pétrole est important),
• Face à la gronde des populations, en réaction à la hausse des prix du pétrole, ils n’ont que peu de cartes en main,
• Ils n’osent pas reconnaitre leurs erreurs d’estimations,
• Le coût de l’or noir risque de faire entrer l’économie mondiale dans une période de récession sans précédents…

Je suppose qu’il y a un mix de tout cela, accompagné de causes qui ne sont pas à ma portée.

En définitive, et avant de voir les conséquences données à ces révélations, cette affaire aura été de celles qui nous montrent à quel point nos sociétés manquent de transparence et comment nos dirigeants osent des arguments des plus grossiers (”la hausse des prix est une conséquence de l’augmentation de la demande chinoise et indienne…”, par Bush lui-même) pour combler ce manque, calmer la grogne et le soupçon.

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