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ENVIRONNEMENT : Ces PFAS qui affectent le système immunitaire et finissent dans la mer

Publié le 10 février 2018 par Santelog @santelog
ENVIRONNEMENT : Ces PFAS qui affectent le système immunitaire et finissent dans la mer

Il a été démontré qu'elles ciblent le système immunitaire chez les humains et les rongeurs : les substances perfluoroalkyles (PFAS) forment un groupe de composés fluorés qui ont été largement utilisés dans les produits ménagers comme les ustensiles de cuisson antiadhésifs. Ces composés sont en train d'être éliminés, mais comme ils ne sont pas biodégradables, on les détecte toujours dans l'environnement, souligne cette étude de l'Université nationale de Singapour, qui retrouve leur trace dans les organismes marins et décrypte pour la première fois leur mode d'action.

Les PFAS ont été largement utilisés dans de nombreux produits ménagers, d'ameublement et des textiles, dont les tapis antitâches, les tissus d'ameublement, les vêtements, certains adhésifs, et même dans certains produits cosmétiques. Leur utilisation est en train d'être éliminée en raison de leurs effets sur le système immunitaire. Cependant, les substances PFAS persistent dans notre environnement et leurs effets sur les organismes marins, inquiétants, viennent d'être décryptés par cette équipe de Singapour :

Les PFAS peuvent jusqu'à inhiber le système immunitaire d'un organisme marin (comme la moule) :

  • l'exposition aux PFAS réduit la viabilité des cellules hémocytaires,
  • elle supprime la fonction immunitaire jusqu'à 50% de la performance normale (en fonction de d'exposition expérimentale) (Voir visuel).
  • et cette réponse immunotoxique est directement liée à la charge de l'organisme en PFAS donc à la sévérité de l'exposition.
  • En revanche la réponse immunotoxique s'avère réversible et disparaît lorsque lorsque les PFAS sont retirés des organismes modèles.
  • Sur la base de cette relation dose-dépendante, des modèles basés sur la concentration en PFAS et le facteur de bioaccumulation d'un organisme ont été développés pour quantifier l'immunotoxicité induite par les PFAS. Ces modèles vont contribuer à mieux comprendre le mécanisme toxique des PFAS et mieux évaluer leurs effets néfastes.
  • Les chercheurs décryptent le processus sous-jacent à cette immunotoxicité lié à des interactions directes et indirectes des composés avec la membrane hémocytaire, et donc susceptible d'affecter la fonctionnalité de ces cellules.

Si ces résultats confirment à nouveau le potentiel immunotoxique des PFAS et leurs risques pour la santé, ici des organismes aquatiques, ils alertent sur leur persistance dans l'environnement marin. Alors que ces organismes jouent un rôle essentiel dans l'écosystème, l'océan est le lieu final d'évacuation de nombreux polluants comme les PFAS.

La bonne nouvelle, c'est que les concentrations de PFAS qui ont contribué aux effets indésirables dans cette étude sont beaucoup plus élevées que celles observées dans l'environnement et que ces effets semblent réversibles.

Équipe de rédaction Santélog


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