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La Révélation du frémissement - 7

Publié le 08 mars 2018 par Anargala
La Révélation du frémissement - 7
La séparation entre la conscience et le monde est tout simplement engendrée par les mots et aussi par les constructions mentales, car c'est en ces dernières que les mots s'enracinent. 
Et ceci est proclamé même par le Bouddhiste Dingnâga :
Les constructions mentales,
engendrent les mots 
et les mots engendrent
les constructions mentales,
tout comme le démon de l'éclipse
qui semble avaler la lune
et comme le beurre clarifié
qui nourrit le feu.

Et ailleurs aussi, par exemple dans la Lumière de la conscience :

Ce qui n'est pas séparé 
dans notre conscience
semble séparé
quand on affirme qu'il l'est,
c'est-à-dire quand la conscience
descend au niveau du langage.

De plus, la vie quotidienne avec ses échanges verbaux serait impossible sans les mots. La Lumière de la conscience l'affirme :

La cause de toutes les activités,
c'est uniquement la parole !
Ceci n'est pas seulement une révélation religieuse,
mais aussi la conclusion de la raison.
Nulle oeuvre n'existe ici-bas
sans construction mentale,
et il n'existe pas de construction mentale 
sans parole.

Or la parole prend racine dans la conscience éveillée, comme nous l'avons déjà expliqué. Et ailleurs aussi, ceci est dit, par exemple dans la Collection de Djayâkhya :

A l'origine, la conscience est en elle-même
une intelligence universelle infaillible.
Les expériences engendrées par les mots,
toutes sans exception, 
qu'elles soient subtiles ou très subtiles,
s'unifient dans le regard conscient,
dans la parole universelle consciente.
Quand ils se convertissent vers la conscience,
celle-ci se manifeste comme constructions mentales.
Ces constructions sont à la fois formes et mots.
Mais selon la tradition, le mot est supérieur à la forme.
Ce verbe qui est la source des constructions mentales
est clairement présent dans la conscience.
Mais saches, ô sage, qu'au-dessus des mots articulés
existe le verbe intermédiaire, la pensée.
La parole grossière, enfin, est celle dans laquelle
les mots et les choses qu'ils désignent sont séparés,
et qui est engendrée volontairement
par les organes d'articulation, le souffle et la conscience.

Dans la Lumière de la conscience, on trouve la même idée :

Maître !
que ce soit dans les activités du corps,
dans les paroles ou dans les pensées,
il n'existe aucune activité quotidienne
où tu ne soit déjà présent.
Tout ceci est parfaitement établi par la raison.

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