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Samedi saint : Poids d’éternité

Publié le 31 mars 2018 par Eric Acouphene

Dans les films, il y a souvent un moment où le héros risque sa vie pour porter quelqu’un : une femme évanouie, un enfant choqué, un soldat blessé… Je sais : c’est un cliché. Eh bien ! Ce cliché, je ne suis pas sûr qu’il aurait du succès s’il ne trouvait en nous aucune prise. Dans la « vraie » vie, en effet, nous avons tous été portés. Ça a d’ailleurs commencé très tôt. Au berceau, et même avant. Portés pendant neuf mois. Portés dans les bras, sur les genoux, sur les épaules. Portés, jusqu’au jour où nous avons pu tenir debout et avancer tout seuls. De cette époque lointaine, qui sait si nous n’avons pas gardé une certaine nostalgie ? Parce qu’en étant portés, au fond, nous faisions l’expérience d’être aimés... 
La Bible, elle aussi, raconte l’histoire d’un peuple porté. Porté par Dieu – et souvent à bout de bras. Tu te souviens sans doute de la brebis perdue, ramenée au bercail sur les épaules du berger… En Jésus portant sa croix, Dieu donne chair à cette attitude. Notre misère, il se penche sur elle et il la prend à bras-le-corps. « En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. »*

Soyons francs. Suivre Jésus dans sa passion ne te dispense pas de porter tes propres fardeaux ni ceux des autres. Mais tu n’es pas seul. Sa présence t’assure que rien n’est un poids mort, tout a un poids d’éternité. Voilà pourquoi je te porte, tu me portes, il nous porte – avec tout ce que nous portons. Ce n’est pas un film ; c’est la réalité.

Samedi saint : Poids d’éternité
Portez les fardeaux les uns des autres.
Épître de saint Paul aux Galates, chapitre 6, verset 2
Frère Sylvain Detoc
* Livre d'Isaïe ch. 53, v. 4
Peinture à l'huile sur bois de Raphaël- Le portement de croix - 1516-1517 
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