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Les indifferents.

Publié le 01 mai 2018 par Libracteurs

LES INDIFFERENTS.
Le lecteur ne s’étonnera pas qu’après la diffusion du « CASSE DU SIECLE » sur BFM TV ce dimanche soir, le titre soit emprunté à Antonio GRAMCI. Le documentaire montre sans ambiguïté par quelle démarche parfaitement orchestrée, la magistrature suprême a été préemptée. Les « INDIFFERENTS » dénoncés par GRAMCI peuvent aujourd’hui se lamenter. Ce qui arrive n’est possible qu’en raison de l’apathie du plus grand nombre qui laisse faire. GRAMCI écrit avec justesse que les faits murissent dans l’ombre, orchestrés par un petit nombre, qui tissent la toile que la masse ignore car elle ne s’en préoccupe pas. En cela le documentaire proposé est révélateur d’une mécanique, et les commentaires des acteurs sont proprement sidérants, le cynisme des uns, le dispute à l’angélisme des autres. Il reste que le résultat est là, il faut faire avec et mettre en place de toute urgence les vigies collectives et les instances citoyennes de proximité pour que vive une vraie démocratie. Une démocratie, avec un citoyen véritablement acteur de son destin, qui prenne en compte une réalité vieille comme le monde, l’antagonisme basique entre le précaire et le nantis. C’est Octave MIRBAU, dans « La grève des électeurs » (Temps Nouveaux 1888) qui écrit : « La protection aux grands, l‘écrasement aux petits » ou encore « le petit paye pour un tas de choses dont il ne jouira jamais et peut mourir pour des combinaisons politiques qui ne le regardent pas ! ». Il est donc impératif de redresser la barre et l’actualité, économique et sociale offre à tous ceux et celles qui ne sont pas « indifférents » l’occasion de comprendre et de s’impliquer. Que ce soit en matière de statut de la fonction publique et des entreprises type SNCF, que ce soit dans l’harmonisation de 42 régimes de retraite, ou dans la révision des programmes scolaires, ou encore dans la refonte de notre justice, il faut revenir aux fondamentaux.
 Les fondamentaux dans une démocratie qui se respecte c’est un pouvoir ultime entre les mains du citoyen, qui exerce son libre arbitre, avec ce bon sens dont Descartes disait qu’il était la chose du monde la mieux partagée. A cet égard le documentaire diffusé donne à réfléchir. On y parle de verticalité, de parfaite imperméabilité aux avis extérieurs. Il s’agit là purement et simplement de la négation d’une démocratie représentative ou, en principe, chacun dispose du contrôle ultime de ce qui le concerne donc de la décision politique et des textes d’application.
Sur un tel constat, il paraît opportun de se saisir des prochaines élections Européennes pour mettre en application de saints percepts. Cela passe d’abord par une information précise, à grande échelle, de l’organisation de l’Union Européenne, de ses instances et circuits effectifs de décisions. Le citoyen va découvrir un invraisemblable paysage de redondances et de dilutions des responsabilités qui font le jeu des lobbies de toutes nature. A la suite il conviendra de proposer les lieux ou les solidarités semblent requises, et ceux ou les souverainetés nationales sont à privilégier. Après un tel effort de pédagogie, le citoyen pourra en toute connaissance de cause choisir la liste qui lui paraît la plus pertinente. Cette consultation de 2019 est une belle opportunité en s’appuyant sur le local et les nouvelles technologies de communication pour choisir la bonne voie, portée par une large majorité de voix, préalablement éclairé.
R HASSELMANN
 

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