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[CRITIQUE] No dormiras

Par Elodie11 @EloFreddy

[CRITIQUE] No dormiras

Réalisé par: Gustavo Hernandez

Avec: Eva de Dominici, Belén Rueda, Natalia De Molina

Durée: 1h46

Genre: Thriller/Horreur

Date de sortie cinéma: 16 Mai 2018

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis

1984. Dans un hôpital psychiatrique abandonné, une compagnie théâtrale menée de main de maitre par Alma, expérimente une technique extrême de jeu. En privant ses comédiens de sommeil, Alma prétend les préparer à donner le meilleur d’eux-mêmes. Au fur et à mesure des jours d’insomnie, les acteurs ressentent des choses de plus en plus étranges… Bianca, jeune actrice en compétition pour le rôle principal, tente de percer les secrets de cet étrange endroit et devient bientôt l’objet de forces inconnues.

[CRITIQUE] No dormiras

Critique

Au cinéma, l’horreur s’installe la plupart du temps au creux de vos cauchemars vous incitant à laisser la veilleuse allumée et le sommeil au placard pour y échapper. Mais dans le monde de Gustavo Hernandez, ne pas dormir peut s’avérer encore plus fatal et vous ouvrir les portes d’abîmes peu engageantes.

Partant de sa propre expérience d’insomniaque, le réalisateur nous plonge dans un univers fantasmagorique où l’intrigue se dévoile au fur et à mesure que les heures d’éveil s’alignent au compteur.

Une toile de maître peinte dans un décor désaffecté d’hôpital psychiatrique propice à la décompensation et au cache-cache avec nos nerfs. Au milieu de cette composition se joue un duel de femmes savamment orchestré: d’un côté Bianca interprétée avec fragilité par Eva de Dominici et de l’autre la superbe Belen Rueda qui aura réussi à me coller quelques frissons avec son rôle habité et perverse d’Alma dont le goût pour l’art et le sublime confère à la folie et au sacrifice.

[CRITIQUE] No dormiras

Mais No Dormiras c’est aussi une photographie envoûtante qui sait tirer partie aussi bien de son décor que de ses interprètes. Si le sujet avait déjà pu être abordé, Hernandez y insuffle son interprétation, mélangeant le thriller et l’horreur non sans se cogner parfois aux recoins de son asile d’insomniaques ce qui lui vaudra sa plus grande faiblesse.

En effet, entre jump scare et rebondissements plus terre à terre, No dormiras noie ses cartes parfois un peu trop rapidement ne sachant jamais sur quel pied danser pour nous emmener sur sa piste.

On alterne ainsi sans cesse entre les deux genres  sans y plonger totalement. Un jeu dangereux qui a souvent été le point noir de beaucoup d’intrigues et qui malheureusement ne laissera pas cette toile indemne. On aurait peut-être aimé un peu plus de folie marquée et de noirceur malsaine mais malgré tout, No Dormiras nous vaut quelques petites frayeurs et l’exercice est si bien mené qu’on en oublierait vite ses défauts. En tout cas, le pari est réussi: on reste bel et bien éveillé mais terrifié à l’idée de l’être….

Entre thriller et horreur, No Dormiras nous propose une intrigue angoissante et originale qui devrait ravir les amateurs de nouveautés. Même si son mélange des genres est parfois maladroit, son emballage impeccable et sa magnifique interprétation lui vaudra quelques louanges.  Entre dormir avec vos cauchemars et rester éveillé pour les apercevoir il vous faudra choisir, mais dans tous les cas vous n’y échapperez pas !

Votre dévoué Freddy

Note: 

note 4


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