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Louer ou acheter ?

Publié le 25 juin 2007 par Fabien Trouche

Etre locataire à vie est-il raisonnable ? Certes non, mais l'accession à la propriété exige un minimum de moyens financiers. Cet impératif s'est renforcé ces dernières années en raison de l'envolée des prix. La pénurie et la cherté du marché locatif, conjuguées avec des taux d'intérêt historiquement bas et un allongement de la durée des crédits, poussent toutefois de nombreux candidats locataires vers l'accession.

  I) RESTER LOCATAIRE : DISSUASIF A LONG TERME   On peut rester locataire par contrainte : revenus insuffisants, défaut d'apport personnel, mutations professionnelles fréquentes, taux d'intérêt des crédits prohibitifs – comme ceux pratiqués dans les années 1990- lesou prix du marché trop élevés.
La qualité de locataire peut aussi traduire l'expression de la liberte de changer de logement ou de préserver ses loisirs . Car investir dans la pierre, c'est bloquer son épargne, s'endetter et accepter de supporter les charges financières du propriétaire, tels les taxes foncières et les gros travaux.

On peut enfin rêver d'accéder à la propriété. Ce désir est légitime , car payer un loyer pendant des décennies coûte bien plus cher que d'acquérir un logement.


II) ACHETER : PREPARER L'AVENIR AVEC DES CONTRAINTES
Devenir propriétaires , c'est prévoir et anticiper le futur pour se constituer une épargne solide à l'abri des crises boursières ou monétaires. La pierre est une valeur refuge qui ne s'enflamme ni ne dégringole comme peut le faire la Bourse. Acquérir son logement est donc un placement financier sûr, à condition toutefois d'effectuer le bon choix.
Le statut de propriétaire engendre cependant des contraintes. Il impose d'accepter d'immobiliser tout ou partie de ses économies pour disposer d'un minimum d'apport personnel et de consacrer une partie de ses revenus à un nouveau budget constitué des taxes foncières, des travaux et des échéances de prêt. Le cumul de ces charge nouvelles peut se révéler plus lourd qu'un loyer.
L'accédant à la propriété doit être conscient que l' investissement qu'il réalise n'est pas liquide.

On ne se sépare pas de son logement du jour au lendemain, contrairement à un placement financier, qui peut être immédiatement disponible. Revendre trop vite peut s'avérer coûteux et déboucher sur une moins-value catastrophique : frais de notaire payés à l'achat définitivement perdus, indemnité de remboursement anticipé à débourser, commission d'agence à payer et frais de mainlevée d'hypothèque. Bref, un futur propriétaire doit avoir la certitude de le rester plusieurs années. Mieux vaut mûrir sa décision avant de se lancer dans l'achat de son logement.

III) PENURIE LOCATIVE : SE REPORTER SUR L'ACHAT ?

Dans certaines grandes villes, dénicher un logement à louer est très difficile. Acheter est-il la solution pour s'en sortir ?
A) POURQUOI LA PENURIE ?
Le nombre de foyers ne cesse d'augmenter en France, non pas du fait de l'accroissement démographique mais en raison du vieillissement de la population et de l'explosion du nombre des familles éclatées. Les foyers sont devenus plus nombreux et plus petits. Le besoin en logements devient donc considérable, la construction neuve ne suit pas et la demande locative est supérieure à l'offre . En conséquence, les loyers flambent . La forte progression ces dernières années de l'indice Insee du coût de la construction sur lesquels ils sont indexés n'a pas amélioré la situation.
B) LA SOLUTION : L'ACHAT ?
Faute de dénicher le logement recherché à des conditions financières acceptables, nombre de candidats locataires sont tentés de se reporter sur l'achat. Mais les prix ont tellement grimpé, qu'ils sont hors de portée de bien des ménages. Pour ce qui est de son logement, le pouvoir d'achat du français a considérablement chuté ces dernières années. La pierre a en effet connu une hausse spectaculaire et le nombre de mètres carrés qu'un ménage peut aujourd'hui acquérir, à revenu égal, a énormément baissé.

La situation risque de durer, du fait de réserves foncières insuffisantes dans les grandes villes et d'un volume de construction trop faible pour satisfaire la demande. Les jeunes familles sont rejetées des agglomérations où les prix ne sont plus à leur portée. Les candidats locataires tentés par l'accession vivent dont un véritable dilemne. Certains se reportent sur l'achat. Ils y sont d'autant plus incités que les taux d'intérêt sont bas et la durée des crédits longue ( 20, voire 30 ans). Acheter une mensualité d'emprunt équivalente à un loyer peut être une bonne issue, mais à deux conditions : ne pas revendre trop vite et ne pas subir un retournement du marché, au risque de se trouver surendetté. 

Source : Guide Cléon immo 2007-2008

Et vous qu'en pensez-vous ? Si vous étiez en situation d'acquisition achèteriez-vous maintenant ? Pensez-vous que c'est le bon moment pour acheter ?

Fabien 


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