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Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit !

Publié le 06 juillet 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa
Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit !

C'est ce qu'a constaté Nicolas Sarkozy lors du Conseil national de l’UMP, dodelinant compulsivement du chef avec un rictus de triomphe sur les lèvres

C'est ce qu'a constaté Nicolas Sarkozy lors du Conseil national de l’UMP, dodelinant compulsivement du chef avec un rictus de triomphe sur les lèvres.
Acclamé par quelque 2.000 cadres et conseillers nationaux de son parti majoritaire, fine fleur de la droite décomplexée, il a dit : «La France est en train de changer. Elle change beaucoup plus vite, beaucoup plus profondément qu’on ne le croit. [...] Désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s’en aperçoit (rires et applaudissements). [...] Désormais, on peut dire que le problème de la France, c’était qu’on ne travaillait pas assez alors que le monde ne nous attend pas. [...] On peut réformer profondément les 35 heures, désormais on peut faire la politique pour laquelle on a été élu.»
Le bal des vampires
Entre trahisons syndicales — lire en commentaire… — et défection de l'opposition, Parti socialiste en tête, désormais c'est clair : la voie est libre !!! Le droit de grève et le droit du travail, c'est fini, c'est ob-so-lète ! Ceux qui osent encore contester passent pour de méprisables "révolutionnaires". D'ailleurs, avec une cote de confiance tombée à 33%, c'est la preuve éclatante que les Français l'approuvent.
De son côté Xavier Bertrand, qui, lui non plus, ne s'encombre pas de démocratie, a considéré samedi «intolérables» les propos des députés de gauche lors des débats autour du projet de loi sur la réforme du temps de travail qui va permettre de déroger par accord d'entreprise à la durée légale de 35 heures. «Pour eux, la réalité de l'entreprise, on aurait le pistolet sur la tempe. Il y aurait de la part des patrons (c'est ce qui a été dit par un député socialiste) un droit de vie et de mort sur les salariés. De quelle société parlent-ils ? Si ces gens-là ont la nostalgie de la lutte des classes, c'est leur problème mais la réalité du monde de l'entreprise, c'est que les Français souhaitent aussi avoir davantage de souplesse.» Pour sûr : ils savent que la régression sociale qu'on leur concocte, c'est évidemment pour leur bien !
Voilà où nous en sommes à l'heure où, ad nauseam, Ingrid Betancourt sert de grande cause nationale.
Les Français ont voté. Les Français auront ce qu'ils méritent.
(source):http://actuchomage.org/index.php

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