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Lollapalooza Paris 2018 – Jour 2

Publié le 25 juillet 2018 par Touteouie @Toute_Ouie

Lollapalooza Paris 2018 - Jour 2

Avec quelques petites heures de sommeil, on retourne avec excitation à l'hippodrome de Longchamp pour le deuxième et ultime jour du Lollapalooza. Au programme, des découvertes, des déceptions, des battles, et des claques en bonne et due forme.

Lollapalooza Paris 2018 – Jour 2

Une mise en bouche plutôt savoureuse pour commencer cette journée qui doit se clôturer en beauté, Tom Walker. On se cale dans un coin et on se réveille doucement. On a l'impression qu'il est 9h du matin, alors qu'il 13h mais bon. Tom Walker nous berce tranquillement pendant qu'on sirote un petit cocktail. Comme on est dans le coin, on enchaîne directement avec Jess Glynne qu'on ne connait pas vraiment. Enfin, on connait juste son featuring avec Clean Bandit, Rather Be - pas vraiment le style qu'on écoute habituellement mais l'énergie de la demoiselle et de ses musicos (respect aux cuivres qui dansent non stop !) est très appréciable. Il faut avouer qu'on passe même un bon moment et on se surprend à secouer notre popotin.

Catfish and the Bottlemen, quand les anglais débarquent

Il y a un peu toutes les nationalités au Lollapalooza. On a déjà croisé beaucoup d'anglais à Kasabian d'ailleurs. Mais à Catfish and the Bottlemen, la fosse en était truffée. Si le soleil n'était pas déjà haut dans le ciel, on se serait cru au Leeds Festival. Il y a une chose qu'ils savent bien faire les anglais : mettre l'ambiance à un concert. Et là, ils ont frappé fort. A peine Catfish and the Bottlemen en scène que ça pogote dans tous les sens et très vite les premiers circle of death se forment. On ne résiste pas à se jeter dans le tas à plusieurs reprises. Du coup, on se retrouve quasiment à la barrière alors qu'on n'avait rien demandé mais on aura profité à fond du concert. Musicalement, les petits Catfish font du bon boulot. Une bonne énergie et des chansons à base de riffs et de " whoooowhoooo ". Forcément ça marche tout seul !

Pause oblige, Vald d'un côté, French Montana de l'autre, ne nous inspirent pas particulièrement. On se cale à l'ombre dans la cidrerie avant de retourner à la main stage 2 pour le phénomène Dua Lipa. Honnêtement, c'est gentillet, elle est bien mimi mais ça ne marche absolument pas sur nous. Enfin, on a le mérite de pouvoir s'asseoir tout en continuant de boire notre cidre, avant le dilemme de la journée.

A l'alternative, il y a Rag'n'Bone Man, à la main stage 2, il y a les Stereophonics. On verrait bien les deux, c'est con ça ! Stratégiquement, on commence par Rag'n'Bone Man, pour finir avec les Stereophonics et se rapprocher la main stage 2 pour Noel Gallagher, prévu juste après. On avait pensé à tout sauf au fait qu'on allait avoir du mal à rentrer dans le set de Rag'n'Bone Man. Pourtant le chanteur de Human, est fort sympathique. Bon, Stereophonics alors. Lorsqu'on finit par arriver, on en prend plein les oreilles. Mais il reste peut-être 4 chansons. Zut, on aurait dû rester là. On aime ce qu'on entend et ce qu'on voit. Mauvaise pioche donc. Frustration totale lorsque les gallois quittent la scène - d'autant qu'on vient de voir la setlist sur internet et on aurait vraiment dû aller les voir...

Noel Gallagher, on l'avait vu il y a quelques années au Transbordeur. Et c'était vraiment un chouette concert. Donc, même si on n'est pas particulièrement fan de son dernier album, on avait bien envie de le revoir. On aurait peut être mieux fait de garder en mémoire le concert du Transbo. Pas tant au niveau de la setlist qui même si elle mêle un peu de tout (solo, Oasis évidemment, et même Beatles), elle est bien équilibrée. Mais le frère Gallagher ne décroche pas un mot en 45 minutes de concert. Lorsque le concert dure 1h... c'est un peu abusé. Si, à la limite, il avait l'air de s'amuser, mais ce n'est pas un expensif, comme garçon. Fallait pas venir si tu voulais pas être là ! Déception. Enfin, on aura entendu Aka What a Life donc, on est content tout de même.

Cette programmation est perturbante. Autant tout à l'heure, on avait un gros conflit d'intérêt, autant là, on n'a pas vraiment envie de voir qui que ce soit. Nekfeu, non merci et Years & Years (oui, il y avait aussi la Perry's Stage mais on n'était pas dans le mood électro pure ce week-end)... Bref, on mange du coup.

Le clash Nekfeu vs. The Killers

20h30, on se dépêche de rejoindre la main stage 2 où les Killers doivent prendre le relais de Nekfeu qui officie sur la main stage 1 juste à côté. Lorsqu'on arrive, Nekfeu n'a toujours pas fini. Vu qu'on était à la bourre, ça tombe plutôt bien. Sauf que le monsieur s'éternise un tantinet. Le public pro Killers s'impatiente. C'est vrai que ça fait au moins 3 fois qu'on l'entend dire que c'est sa dernière donc bon, c'est pas qu'on trépigne d'impatience de voir The Killers mais bon, quand c'est l'heure, c'est l'heure... D'autant que ça risque de décaller le set des américains et donc celui de Gorillaz, alors non ! Au bout de 10-15 minutes de retard, les Killers en ont marre d'attendre et décident d'entrer en scène. Et pour enfoncer le clou et emmerder Nekfeu par la même occasion, les américains dégainent Mr. Brightside à fond les ballons. C'est la folie dans tous les sens. Le public chante les paroles aussi fort que possible pour couvrir la musique de Nekfeu. Un des meilleurs moments du festival sans conteste...

Lollapalooza Paris 2018 – Jour 2

Brandon Flowers ressemble à un présentateur télé. Il pourrait présenter la roue de la fortune ou même le télé achat. Son sourire émail diamant arrive même à nous faire aimer les derniers morceaux du groupe, c'est dire. Si en plus, il a une énergie sans faille, et des confettis en stock, forcément, on ne peut que s'incliner. La grosse machine américaine est en marche et c'est énorme. Grosse machine mais pas seulement en réalité. Flowers remarque une pancarte dans la fosse. Il prend à partie le porteur de la pancarte : " tu veux jouer de la batterie ? Tu sais jouer ? Tu veux vraiment jouer devant tous ces gens ? Tu es français ? Alors viens ! " Décidément, ce concert nous emmène de surprise en surprise. François - le batteur donc - s'installe à la batterie des Killers et se fait un petit kiff de jouer devant tout le monde accompagné par les américains. Pas mal, pas mal !

Niveau setlist, on est ravi d'avoir eu plusieurs morceaux du 1er album - le seul qu'on aime réellement des Killers (quelle perfection !). Et puis, du coup on aura eu 2 fois Mr. Brightside qui clot le set - donc merci Nekfeu. Mais finalement, la setlist on s'en fout tellement, on s'éclate. Ils ont réussi à nous convertir en un petit concert et c'était pas gagné d'avance, les gars alors bravo !

Bienvenue dans le monde décalé de Gorillaz

Mais la réelle claque du festival, c'est notre cher Dieu à nous qui nous l'inflige. Damon Albarn vient ce soir avec Gorillaz. On n'a pas encore eu l'occasion de voir Albarn sous cette forme et c'était la grande occasion de notre vie. Quoi ? On en fait trop ? Peut-être, mais tous ceux qui ont déjà assisté à un concert avec Damon Albarn dans le lot, nous comprendront. En quelques secondes, Gorillaz nous plonge dans son monde. On est totalement en transe du début à la fin. On s'amuse, on danse, on chante, bref, on prend notre pied, sur chacun des morceaux.

En même temps, vu le niveau des musiciens, chanteurs, rappeurs qu'on a en face de nous, difficile de faire mieux. Damon Albarn en tant que maître de cérémonie est égal à lui-même : toujours aussi investi et aussi humble en même temps. Autre instrument cher à Gorillaz : les visuels à base de cartoon et de vrais acteurs (coucou Jack Black). Des visuels qui ne sont pas là que pour décorer puisqu'il permet de donner la voix à certains rappeurs qui n'ont pas fait le déplacement avec le reste du groupe.

Lollapalooza Paris 2018 – Jour 2

C'est comme si on avait claqué des doigts et qu'on était entré dans un autre monde. Et ça c'est la force d'Albarn en général. Il te prend par la main et tu ne te rends pas compte que ça fait 1h30 que tu sautilles et cries les paroles. Et surtout que c'est déjà la fin. Au total 24 morceaux piochés dans tous les albums, avec en priorité des titres du dernier album The Now Now, qu'on aime tout particulièrement. Notre album de l'été, même. On aura même droit à Fire Flies. Tu veux nous tuer, Damon ou quoi ? Et la dernière " surprise " qu'on avait vu venir, Noel Gallagher rejoint Gorillaz sur We Got the Power. Joli petit clin d'oeil à la petite guerre des années 90. On a le pouvoir de s'aimer OK ?

On termine sur cette phrase. Les étoiles plein les yeux. Et notre coeur rempli d'amour pour Damon Albarn. Décidément, il n'arrivera jamais à nous décevoir... Et c'est tant mieux. On peut toujours compter sur lui.

Lollapalooza Paris, (LollaParis pour les intimes), c'est déjà fini. Niveau organisation, rien à dire. Quasiment jamais de queue aux bars et des concerts qui se sont enchaînés presque sans heurs (cf plus haut). Au top !


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