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[Critique] DOWNRANGE

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] DOWNRANGE

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Titre original : Downrange

Note:

★
★
½
☆
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : Ryûhei Kitamura
Distribution : Graham Skipper, Stephanie Pearson, Alexa Yeames…
Genre : Horreur/Thriller
Date de sortie : 24 juillet 2018 (DTV)

Le Pitch :
Six étudiants qui font du covoiturage sont contraints de s’arrêter après avoir crevé au beau milieu de nulle-part. Rapidement, un tireur embusqué les prend pour cible…

La Critique de Downrange :

Connu chez nous pour avoir emballé le perturbant et sauvage Midnight Meat Train, Ryûhei Kitamura revient par la petite porte, avec un DTV en forme de huis-clos à ciel ouvert. Il est question ici d’un sniper qui dégomme des jeunes après les avoir forcés à s’arrêter en pleine cambrousse en tirant sur un de leurs pneus. Un postulat assez intéressant, qui aurait pu donner lieu à un film sauvage…

Dans le viseur…

Downrange repose sur une idée toute simple. Simple et casse-gueule. Il suffit d’ailleurs de voir comment le réalisateur se retrouve souvent dans une impasse quand il s’agit de nourrir la rythmique de son récit pour s’en convaincre. Non pas que Downrange ne soit jamais convainquant, parce qu’il l’est parfois, mais disons plutôt qu’il y aurait eu davantage matière à faire un épisode des Contes de la Crypte plutôt qu’un film assez interminable, qui ne dure pourtant qu’une petite heure 30. La faute n’en revient pas d’ailleurs exclusivement au réalisateur. Enfin si un peu finalement, car il a aussi participé à l’écriture du scénario. Un script assez feignant, cousu de fil blanc, jusqu’à sa conclusion, certes assez retorse et ironique mais aussi assez plate et encore une fois très prévisible pour vraiment toucher au vif.

Downrange

Tomber en rade

Downrange cale donc à plusieurs reprises. Il redémarre et offre quelques séquences valables mais c’est guère tout. Même les comédiens ne semblent pas s’investir des masses, eux qui ne sont d’ailleurs pas assez dirigés pour offrir des performances encourageant l’empathie. En d’autres termes, on en vient assez vite à un peu se moquer de leur sort. Parce qu’ils n’ont rien de sympathique, parce que certains acteurs ne jouent pas spécialement bien et parce qu’au fond, on a déjà vu ce genre de personnages cent fois ailleurs. À vrai dire, si encore une fois le spectacle n’a rien de déshonorant, ici, rien ne se démarque. Ni les comédiens donc, ni les effets, ni l’écriture ou la progression du récit… Reste la mise en scène de Ryûhei Kitamura, qui reste quoi qu’il en soit un bon cinéaste. Mais même lui semble un peu s’en moquer. D’où le côté un peu désincarné de ce film poussif et même un poil opportuniste.
Parce autre chose aurait été nécessaire pour donner du corps à cette histoire de survie. Autre chose que des poncifs et autres clichés assenés avec l’énergie d’un paresseux sous Lexomil. Autre chose pour permettre à Downrange d’être un véritable jeu de massacre et non pas cette photocopie assez terne, à la photographie pas spécialement belle ni pertinente, qui va du point A au point B sans se poser trop de questions. Et ici, ça n’a rien de bénéfique.

En Bref…
Survival au départ plutôt intriguant, Downrange se range justement assez rapidement du côté de clichés persistants qu’il enfile comme des perles. On retient alors quelques séquences assez violentes et un côté sadique qui confère un peu de relief à l’ensemble mais c’est bien tout.

@ Gilles Rolland

[Critique] DOWNRANGE
   Crédits photos : Wild Side


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