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Critique Ciné : Papillon (2018)

Publié le 22 août 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Papillon // De Michael Noer. Avec Charlie Hunnam, Rami Malek et Tommy Flanagan.


45 ans après le film de Franklin J. Schaffner avec Steve McQueen et Dustin Hoffman, c’est au tour de Michael Noer (R, La chambre d’en face) d’adapter le roman d’Henri Charrière racontant ses aventures dans cette prison de Guyane française. Le film ne manque pas de trouvailles bouleversantes ou sanguines afin de nous faire vibrer et de nous accrocher, mais disons que Papillon a du mal à trouver une façon d’exploiter les différentes thématiques qu’il vient mettre en scène. On sent que le film tente mais ne réussi pas toujours à aller au bout du truc qu’il est venu nous présenter et c’est justement ce qu’il y a de plus dommageable à Michael Noer. Mais sans égaler le film original, Papillon reste un film d’évasion intéressant et honnête qui ne cherche jamais à tromper le spectateur, juste à lui faire vivre une expérience intéressante et exotique dans un univers impitoyable où toutes les violences sont permises. En sachant que tout cela vient d’une histoire vraie, alors l’impact est d’autant plus important. Je regrette juste que Papillon ne soit pas toujours à la hauteur, notamment dans sa reconstitution du Paris de la Belle époque. En effet, notre capitale aurait été remplie de filles de joie à cette époque et de personnages bien trop clichés.

Henri Charrière, dit "Papillon", malfrat de petite envergure des bas-fonds du Paris des années 30, est condamné à la prison à vie pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Il est envoyé sur l'île du Diable, en Guyane. Il va faire la connaissance de Louis Dega qui, en échange de sa protection, va aider Papillon à tenter de s'échapper...

Il est un peu dommage de toujours transposer aussi mal Paris, encore plus à ces époques là… Les américains donnent l’impression qu’ils ne sont jamais venu en France de leur vie et c’est désolant. Pour autant, Papillon ne repose pas vraiment sur la mise en scène qui reste sobre et pas nécessairement originale mais sur le talent de son casting. Charlie Hunnam n’est pas forcément Steve McQueen mais se donne les moyens pour que l’on ait envie de prolonger l’aventure Papillon jusqu’au bout alors que Rami Malek, qui reprend ici le rôle que Dustin Hoffman incarnait dans la première adaptation, a une présence magnétique qui hypnotise le spectateur jusqu’à la fin du film. On peut également regretter que par envie d’originalité ce nouveau Papillon n’ait pas eu envie d’explorer la vie d’Henri Charrière une fois libéré. On se contente donc d’être emprisonnés et de planifier des évasions. Dans le genre du film de prison et d’évasions, je dirais que l’on est au dessus de ce que la moyenne hollywoodienne nous sert habituellement mais bon, malgré un joli casting qui a une vraie alchimie, des décors assez stupéfiants et cette violence omniprésente, Papillon ne vaut pas le premier Papillon et c’est dommage.

Note : 6/10. En bref, une adaptation sympathique mais pas aussi brillante qu’elle n’aurait pu l’être.


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