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Un nouveau documentaire sur Piazzolla sort jeudi à Buenos Aires [à l'affiche]

Publié le 26 août 2018 par Jyj9icx6

Un nouveau documentaire sur Piazzolla sort jeudi à Buenos Aires [à l'affiche]

Le titre dit : "à la pêche au Astor"


Le film s'intitule Piazzolla, los años del tiburón (les années du requin) et se penche sur la personnalité difficile, conflictuelle et mégalomane, du grand compositeur et bandonéoniste de Mar del Plata dans son environnement familial et professionnel. Des images et des sons d'archives viennent illustrer le long métrage où le réalisateur, Daniel Rosenfeld, a pu compter sur la collaboration de Daniel Piazzolla, le fils, musicien lui aussi et qui ne put jamais se dégager de l'ombre portée par le génie de son père (qui ne sut pas non plus lui faire de la place). La fille de Astor Piazzolla, Diana, écrivaine et militante des droits de l'Homme, en désaccord grave avec son père (1) et disparue il y a neuf ans, est présente elle aussi grâce à des enregistrements privés de sa voix.
Le film s'adresse à un large public argentin et non pas au public d'amateurs éclairés qui savent déjà tous des enjeux du parcours piazzollien et de ses relations plus que difficiles avec les autres musiciens de tango de son temps, tandis que le reste du monde, notamment l'Europe, lui ouvrait les bras sans réserve.
Le film sortira jeudi prochain à Buenos Aires. Página/12 profite de ce dimanche pour mettre en une de son supplément Radar une longue interview du réalisateur, illustrée d'une double photo, celle d'un Piazzolla déambulant sur les quais de Seine à Paris, clope au bec, un jour d'hiver, dans les années 70 ,et d'un Astor en bras de chemise en train de pêcher dans le Río de la Plata, un loisir qu'il tenait de son grand-père, un ancien pêcheur de Campanie parti s'installer en Argentine au début du 20ème siècle.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12
(1) Un jour, Piazzolla a accepté une invitation à dîner à la Casa Rosada et il a partagé la table du dictateur Rafael Videla, non parce qu'il était d'accord avec le régime mais parce qu'il était assez indifférent à la politique, tout en se disant de droite (dans un monde du tango profondément ancré à gauche). Sa culture générale peu développée lors de sa jeunesse, marquée par son indifférence pour la situation sociale misérable faite aux musiciens, tant à New York où il avait grandi qu'à Buenos Aires, ne lui permettait pas d'y comprendre grand-chose ni même de s'y intéresser vraiment. Et sa grande ignorance de l'histoire de l'Argentine (largement partagée par ses compatriotes) ajoutait encore à la confusion...

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