J’évite de m’intéresser à toutes ces polémiques médiatiques sur le harcèlement de rue, #Balancetonporc et compagnie.
Je ne nie pas qu’il existe des mecs patibulaires qui agressent les femmes dans la rue. Mais c’est sans doute plus marginal qu’on nous le laisse croire, et j’ai la conviction que ces polémiques servent plus à « meubler » les journaux télévisés, créer du pute-à-clics sur internet, et légitimer les subventions versées aux associations féministes, qu’à servir la cause des femmes.
Je n’ai pas envie que ça « pollue » ma manière de penser et d’appréhender mes approches dans la rue.
J’ai commencé à aborder il y a 12 ans. J’ai toujours pris plaisir à rencontrer des filles, parce que je pars du principe que ma démarche va plaire (au moins à une bonne partie). Je n’ai pas envie que ça change.
Donc j’évite de me faire brainfucker par toutes les suggestions négatives des médias et de la propagande féministe.
Je vous recommande d’en faire de même.
Focalisons notre attention sur le verre à moitié plein : toutes ces filles cool et célibataires qu’on peut croiser n’importe quand, et qui seront ravies qu’on ait pris notre courage à deux mains pour aller leur parler.
Ceci étant dit, je suis tombé ce matin sur cet article intitulé : « Pas facile d’être une fille seule en terrasse »: l’ex-Miss France Camille Cerf dénonce le harcèlement de rue, via Google Alerte.
Une fois n’est pas coutume, j’ai cliqué sur le lien — histoire de m’occuper en buvant mon café.
Après avoir lu en diagonale, je suis allé regarder la fameuse vidéo en question sur YouTube. J’étais curieux de voir l’attitude du « harceleur » à l’égard de sa prétendue victime.
Je dois dire que je ne suis pas tombé sur ce à quoi je l’attendais, bien que ça ne m’ait pas tant surpris que ça.
La vidéo est ci-dessous. Visionnez-là avant de lire la suite.
Déjà, je ne vois pas vraiment ce qu’on peut reprocher de négatif à cet homme, hormis qu’il drague comme un beauf.
- Il ne l’insulte pas, il n’est pas agressif.
- Il reste courtois, essaie de la faire rire.
- Il veut même lui payer son verre…
En matière de harcèlement, il y a sans doute pire.
Ce qu’il faut savoir, c’est que lorsqu’on est seul à une terrasse de café à Paris, il est courant, même pour un homme, de se faire accoster par quelqu’un.
Je suis pas Miss France, pourtant ça m’est arrivé des dizaines de fois.
Généralement, c’est un mendiant qui veut une pièce ou un type complètement isolé qui cherche une personne à qui parler.
En général, on est occupé sur son Smartphone, son ordinateur ou son livre, on n’a pas du tout envie de leur consacrer du temps. Pas très sympa, c’est sûr, mais c’est comme ça ; on donne pas tous dans le social. Alors on leur répond et on rigole par politesse pendant une minute ou deux, en attendant qu’ils partent.
Et s’ils restent, on fait mine d’être occupé jusqu’à ce qu’il finisse par comprendre et s’en aller.
Bref, c’est pas la mer à boire…
Ici, le contexte similaire : un mec, probablement la cinquantaine, qui doit être en froid avec sa femme depuis au moins 10 ans, vient lui « gratter la discute ».
Elle rigole et répond par politesse, tout en jouissant de se faire flatter l’ego par ce type qui recherche son approbation.
Le gars a dû rester 2 ou 3 minutes. Au-delà de ça, croyez-moi, si elle ne voulait VRAIMENT pas lui parler, elle aurait su couper court à l’interaction très vite — soit en se refermant comme une huitre, soit en faisant clairement comprendre au type qu’il la dérangeait. On peut faire confiance aux femmes pour ça !
Le type n’était pas une menace, il l’aurait laissé tranquille sans broncher. On ne peut donc pas dire qu’elle avait peur qu’il l’agresse.
Au lieu de ça, elle l’a laissé faire son numéro. Puis, après qu’il lui a donné sa dose de validation, en bonne Attention Whore elle s’est servie de lui pour en obtenir encore plus, en se faisant passer pour une victime auprès de ses 60 000+ followers sur Instagram.
Deux enseignements à en tirer
- Premier enseignement : chercher à plaire en étant lèche-cul (sortir une rafale de compliments, payer à leur place, etc.) et drôle ne marchera JAMAIS.
Le mec cherche clairement sa validation en essayant d’être agréable avec elle.
On sait pourquoi il fait cela : parce que depuis l’enfance, la société et les femmes elles-mêmes rabâchent l’idée qu’elles aiment les hommes « gentils et drôles ». Alors il pense que c’est la meilleure stratégie pour lui plaire.
Mais le seul résultat qu’il obtient, c’est de passer pour un pauvre beauf + un mépris total.
- Second enseignement : comme je l’ai expliqué dans un article antérieur, on va tout droit vers une polarisation des réactions.
Les femmes ne sont pas contre une rencontre dans la rue, mais à condition que le mec qui vient les aborder ait l’air cool et attirant à leurs yeux.
S’il ne l’est pas, elles vont d’office lui coller l’étiquette du « gros lourdingue » ou du « harceleur ».
Dans cet autre article, j’avais parlé de « BPUsation du SPU ».
(BPU pour « Boite Pick Up », ou rencontre en boîte ; SPU pour « Street Pick Up » ou rencontre dans la rue.)
C’est une manière de dire que les filles réagissent de plus en plus comme en boîte de nuit lorsqu’on les aborde en journée.
Les filles se plaignent qu’il y ait un tas de « mecs en chien » quand elles sortent les boîtes.
Évidemment, ça ne les empêche pas d’y aller en tenue provoquante et de passer deux heures à se préparer avant (maquillage, coiffure et compagnie), histoire d’être au top pour se faire reluquer.
Quand elles sont sur la piste de danse, si un mec qui ne leur plait pas vient les draguer :
- Soit elles le toisent de haut en bas avec une expression faciale de rejet (une manière de dire : « dégage pervers, je suis trop bien pour toi !») ;
- Soit elles le laissent rester un peu pour qu’il cherche énergiquement sa validation, puis l’envoient balader et vont voir leurs copines pour se plaindre de ce gros lourd hyper collant.
Dans tous les cas, ça leur donne un sentiment de supériorité qui booste leur ego.
Par contre, si un beau brin ténébreux sûr de lui-même l’attrape sur la piste de danse, tout d’un coup la drague n’est plus ce truc abject qu’elles disent détester.
Elles peuvent même finir chez lui un peu plus tard dans la soirée.
Leur résonnement devient identique dans la rue.
Si, comme Felix, (a) vous êtes légèrement ventru, (b) que portez des pompes, un jean et un t-shit low coast, et (c) que vous optez pour la stratégie « je lui dis qu’elle est belle et la fait marrer » : vous êtes un « harceleur » et vous ne récoltez que du mépris !
De moins en moins de femmes (surtout jeunes) feront preuve d’empathie à votre égard.
Elles vous traiteront comme un lourd/harceleur, même si vous êtes sympa avec elles, parce qu’elles estiment votre valeur est trop faible à leurs yeux.
C’est le chemin que prennent les mentalités.
Si, à l’inverse, vous avez une forte valeur sexuelle (vous êtes grand, beau, baraqué…) et, dans une moindre mesure, une bonne approche, elles trouveront tout à fait « tolérable » que vous veniez leur adresser la parole dans la rue.
Comme l’a très justement commenté quelqu’un sous la vidéo : si le type avait été gaulé comme Brad Pitt, la réaction de Camille Cerf n’aurait probablement pas été la même…
Toutes n’auront pas ce raisonnement binaire, heureusement, mais ça tend à devenir plus en plus fréquent.
C’est l’une des raisons pour lesquelles j’insiste plus qu’auparavant sur l’intérêt d’avoir une bonne apparence pour la drague en journée, en plus de mettre le paquet pour faire une bonne impression initiale.
Les femmes nous sélectionnent d’abord sur notre image, pas sur nos qualités intrinsèques (pour le coup, on peut aussi parler de « Tinderisation » de leur décisions initiale), mais ce sont les nouvelles règles du jeu.
Et, comme je l’ai également expliqué, la difficulté est un mal pour un bien. Elle peut aussi nous rendre meilleurs qu’on ne le serait si tout était facile.
Chrys
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