La belle époque des années 80's

Les français s'inquiètent, l'hiver s'annonce... Notre pays est le plus pessimiste du monde devant l'Irlande, l'Autriche et la Belgique. Pourquoi ne pas se raccrocher aux cotillons des années eighties dans un joyeux élanrégressif ?Une campagne de pub Citroen se dandine sur le fameux Da Da Da du groupe allemand Trio. Rihanna et Lady Gaga ont chipé les épaulettes de Bonnie Tyler. Soirées à thème, sites internet ou émissions de télé comme " Les enfants de la télé" sur France 2 n'en finissent plus de raconter l'âge d'or de la doudoune sans manches, du jean 501, trop large et des cheveux dégagés sur les oreilles et longs sur la nuque, façon Chris Waddle, l'ancien attaquant de l'OM de Bernard Tapie.

Les feuilles tombent, la mémoire flanche : Tchernobyl et le sida ont mystérieusement disparu de nos mémoires au dépend des déboires et des twittes cinglant du président américain Trump.

La littérature remonte elle aussi le temps : Que nos vies est l'air d'un film parfais, de Carole Fives ( Le passage ), emprunte son titre à une jolie chanson d'Elli et Jacno. The Queen is dead, d'Aurélia Bonnat, rend hommage au troisième album des Smiths, le groupe mythique qui à formé deux générations de chanteurs caustiques et tourmentés. On résume les années 80 au cynisme, au fric et à la fête, mais se sont aussi des années d'opposition aux seventies. On portait les cheveux courts, on préférait la coke, et la danse aux drogues et musiques planantes. On riait de tout, chose qu'aujourd'hui, on ne peux plus faire. Scandaleux. Les poitrines se dénudées à 19h45 sur les petits lucarnes dans " Collaro Show " plus maintenant, se serais un scandale. Dommage.Michael Jackson battait le record des ventes de disques avec son mythique "Thriller", il serait de nos jours le champion des albums téléchargés illégalement. Mais quelle époque vivons nous !

Le début des années 80 à était une période très créative. La SF explosait, le rock régnait et la BD se pervertissait, tout comme la revue " Metal Hurlant ". On avait l'impression de bien connaitre tout se qui bougeait. Aujourd'hui le choix est si vaste que l'on à l'air très vite paumé...

Al'époque la France jouait au Rubik's cube devant le Bébète show et s'émerveillait des premiers téléphones à touches.

Les années 80 c'est un peu la dernière grande fête avant la gueule de bois et le politiquement correct des années 1990 et 2000. Personne ne souhaite le retour des manches chauve-souris et des guetres, mais il y avait à l'époque une énergie foutraque et un peu transgressive qui fait marrer les jeunes et attendrir les plus vieux.

De la tendresse d'accord, mais jusqu'à l'obsession ? il y a peu, l'écrivain américain Kurt Anderson déplorait, dans les colonnes de Vanity Fair, cette manie du rétro nourrie par l'incertitude économique, Youtube et internet, qui fige la production culturelle et les esprits dans une stérile glaciation.

Il faut se montrer plus optimiste : Le marketing régressif depuis la naissance du marketing et suit une une mécanique perpétuelle : les quasars aux manettes se retournent vers leur jeunesse. Mais, dans leurs comportements, ils regardent l'avenir, et refusent de répéter les erreurs du passé, comme l'hyperconsumérisme.

Inspiré d'un article de Femme-actuelle