STOP à l'intox neurobiologique !

Ludivine est sacrément énervée à cause de la multiplication de commentaires débiles et mal renseignés, genre AFP, et repris à peu près partout, sur une étude hollandaise qui tendrait à montrer que le cerveau des homosexuels ressemble au cerveau des femmes, et que le cerveau des lesbiennes ressemble au cerveau des hommes, ben tiens.

Dire que la psychanalyse a contribué, pendant presque un siècle, à débiologiser les questions d'orientation sexuelle (l'Oedipe, le contexte, and so on...) et que depuis les années '90 on assiste à une multiplication des pseudo-études scientifiques tendant à démontrer que l'homosexualité est génétique et se traduit par des facteurs biologiques.

Aujourd'hui, c'est la symétrie des hémisphères, hier c'était la masse de tissu qui relie les deux hémisphères, demain ce sera quoi, le cervelet ?!!

Tout ce mouvement a démarré aux Etats-Unis qui, une fois de plus, prouvent qu'ils détiennent tous les records de la crétinerie scientifique, des musées créationnistes aux homosexuels génétiques. A quand les cerveaux de forme spécifique pour les Juifs ? ou les Noirs, tiens pendant qu'on y est ?

Ludivine elle dit "STOP à l'intox neurobiologique !", et plus particulièrement aux pédés américains eux-mêmes qui partagent ces conceptions rétrogrades en pensant qu'une différence génétique leur garantira des droits communautaires, beurk, caca, mais ça vous rappelle rien les copines d'Amérique separate but equal ?

Ludivine doit-elle vous renvoyer à l'Allemagne nazie où les généticiens du IIIème Reich triaient entre homosexuels par acquisition et homosexuels par nature (Neigungshomosexueller) ?

Vous n'avez donc rien compris ? La bête immonde, que l'on croyait endormie, profite des avancées de la biologie moléculaire et de la génétique pour pointer à nouveau le bout de son museau, STOP ! Halte aux conneries biologiques ou génétiques en matière d'orientation sexuelle, c'est du bidon et ça ne sert qu'à accréditer l'idée que "ces gens là sont différents".

En plus, vous savez quoi ? Ben les scientifiques hollandais, ils ont oublié de préciser que les 90 -ce qui est déjà très faible pour une étude statistique- homosexuels masculins ayant participé à l'étude étaient tous séropositifs et que ça faussait peut-être les résultats parce que le virus du SIDA a une influence sur les tissus cérébraux. Point de détail, comme dirait l'autre... z'allez pas faire son jeu quand même !!

Voyez le marin dans le cerveau ? On dirait un pédé musclé branché qui va en after, hein ? Ben non, il est hétéro et il se drogue pas, CQFD. Méfiez-vous des apparences...