Searching : portée disparue // De Aneesh Chaganty. Avec John Cho, Debra Messing et Michelle La.
Unfriended semble avoir popularisé un nouveau genre de films :celui qui se déroule uniquement à travers des écrans d’ordinateur. Ce film surfe également sur une tendance actuelle dans les fictions américaines : les familles sino-américaines. Après Crazy Rich Asians qui a cartonné cet été ou encore le succès de la comédie Fresh Off the Boat, Searching : portée disparue est le dernier né. Dans le monde du cinéma indépendant, Searching : portée disparue s’avère être suffisamment original et novateur de par son procédé de mise en scène pour nous accrocher car dès que l’on quitte l’écran, on a l’impression de perdre le réseau et donc de ne pas avoir de nouvelles. L’une des plus grandes phobies actuelles c’est bel et bien les nouvelles technologies, les réseaux sociaux et Searching : portée disparue nous démontre à quel point cela peut aussi être utile quand on cherche sa fille disparue dont on ne sait rien de la vie. Le film est intelligent alors qu’il montre l’évolution de la technologie. On commence avec un écran d’ordinateur tournant sous Windows XP avec les apparitions de Youtube, Skype, et j’en passe. Avant de passer à MacOS et sa synchronisation des applications entre les appareils rendant le tout particulièrement captivant.
Alors que Margot, 16 ans, a disparu, l’enquête ouverte ne donne rien et malgré les heures décisives qui s’écoulent, l’inspectrice chargée de l’affaire n’a pas le moindre indice. Le père, David, décide alors de mener ses propres recherches, en commençant par là où personne n’a encore regardé : l’ordinateur de sa fille.
Si j’adore dans le principe dans Unfriended (et sa suite), Searching : portée disparue porte ce principe sur un sujet de film de disparition. Le suspense autour de cette histoire fonctionne suffisamment pour ne pas tout nous dire trop rapidement (même si certaines révélations peuvent être comprises si le spectateur est attentif et retient tout ce qu’il voit à l’écran). La seule erreur de Searching : portée disparue est sa conclusion, qui est un brin délirante voire surréaliste par moment (même s’il est difficile de voir venir une telle fin venir). La première partie du film est clairement la plus captivante alors que le scénario utilise tout ce qui est possible imaginable de voir au travers d’un écran d’ordinateur pour comprendre qui est réellement la personne qui vit avec nous (et en l’occurence ici la fille de ce père veuf). Debra Messing et John Cho forment un duo plutôt solide. Ce dernier est touchant en père perdu qui est même capable de péter un câble. En prenant comme principe cinématographique celui de filmer tout le film au travers des écrans, Aneesh Chaganty dont c’est le premier film, parvient à créer une métaphore de ce qui est aujourd’hui le souvenir de notre vie quotidienne.
Note : 6/10. En bref, un principe toujours aussi fascinant depuis Unfriended, transposé ici au film de disparition.