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Le chionisme de Zemmour et de toute la basse-cour

Publié le 22 septembre 2018 par Le Journal De Personne
Quelle différence y a-t-il entre un chien et un chiot ?

Ne me dites pas, ce que je sais déjà : à savoir que le chiot est la preuve vivante qu'un chien ne fait pas de chat. C'est l'évidence. Mais je dispose d'une toute autre réponse : à savoir que le chiot préfère le plus souvent, son protecteur à son géniteur... Loin d'être bête, le petit du chien ne perçoit d'autre être que son maître, et n'a d'autre envie que de s'y soumettre. Ce n'est pas son père qu'il cherche mais son repère. C'est une mécanique instinctive, animal, aromale.

C'est son flair ou son art de sentir tout ce qu'il flotte dans l'air. Chez Zemmour comme chez tous les obséquieux, c'est une tendance maladive, pathétique ou pathologique et qui consiste à être plus royaliste que le roi...

Comme pour échapper a l'angoisse d'être soi, à son existentiel désarroi. A MORT PAPA, VIVE LE ROI... C'est ce que Zemmour nous recommande de déclarer pour lui emboîter le pas. D'ignorer ce qui nous ressemble et d'honorer ce qui nous rassemble pour être à même de vivre ensemble.

A Rome, faîtes comme les romains, nous disent tous les barbares qui ne cherchent pas seulement à noyer le poisson mais à le rendre soluble dans l'eau salée de leur débordante imagination.

Il faut s'appeler François pour être français. Pour être propre, il faut être comme un. Et si ce n'est pas ça, il faut faire comme si... Faire semblant d'être français. C'est tout le charme discret de la République d'Éric Zemmour qui ne fait que substituer l'hypocrisie à la fantaisie. On lèche pour ne pas sécher.

On fait rimer docile et habile pour ne pas dire qu'on est servile. La France de Zemmour n'est pas franche... Elle ne fait que montrer patte blanche, comme pour prendre sa revanche sur sa petitesse ou sa vieillesse.

C'est le chiot qui n'entend pas aboyer le chien, son père, mais qui remue la queue lorsqu'il entend la voix de son maître.

C'est ce que j'appelle LE CHIONISME pour caractériser tous ceux qui se renient pour remercier celui qui les a accueillis... Qui servent pour ne pas être asservis.

Un petit clin d'œil Nietzschéen : c'est à celui qui donne de remercier celui qui à bien voulu recevoir.


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