Allysha Joy est une chanteuse, musicienne, écrivaine et poétesse originaire de Melbourne, où elle a grandit en écoutant du jazz, de la soul, du hip-hop et du r’n’b. Elle s’est faite dernièrement connaître au sein du collectif 30/70, dont le succès l’a d’une certaine façon poussée à aller vers quelque chose de plus personnel.
Aussi Acadie : Raw n’est-il logiquement que le début de ce nouveau parcours créatif parallèle. Pour autant, indépendamment de tout ce qu’elle a déjà fait ou fera par la suite, ce premier album est en premier lieu à prendre pour ce qu’il est : une œuvre, par une artiste, laquelle se livre en profondeur et avec sincérité, mais surtout avec justesse et émotion.
Les dix chansons de ce premier opus offrent d’emblée un double aperçu d’Allysha Joy : la chanteuse bien sûr, mais aussi la musicienne ! Par moments, on peut retrouver quelques similitudes entre sa voix et celle de l’illustre Amy Winehouse, son timbre est légèrement rauque, sa voix puissante, et son contrôle parfaitement maîtrisé.
On sent qu’elle est une artiste habituée à entrer en communion avec son auditoire, qu’elle aime faire voyager, même si elle avoue d’abord écrire pour évacuer des émotions du quotidien qui, autrement, la feraient exploser.
Sa musique possède effectivement un côté live très vivant, ce qui apporte beaucoup de chaleur à l’ensemble. Et on entend sans difficulté les influences des musiques qui ont bercé son enfance et son adolescence : tantôt très jazz (« Know your power »), tantôt plus soul (« Eagle »), et presque toujours avec cette richesse très contemporaine que l’on retrouve dans le hip-hop ou le r’n’b et qui me rappellent le premier album d’une certaine Ms Dynamite. Et d’autres noms vous viendront aussi à l’esprit : Erykah Badu, Lauryn Hill, Janet Jackson, Sade… pour ne citer que les plus contemporaines.
Les premières notes de « FNFL » nous surprennent à être plutôt électroniques, et le morceau « Doom » nous rapproche carrément d’ambiances afro-caribéennes, c’est dire l’étendue de l’univers d’Allysha Joy !
Je pense que je n’en ai pas fini avec Acadie : Raw qui, en à peine plus d’une demi-heure, laisse présager d’un futur grandiose pour la jeune Allysha ! Surtout, j’imagine facilement le bonheur – et les frissons – de la voir en concert… Je vais donc surveiller ses venues en Europe et, en attendant, me réjouir d’avoir découvert une nouvelle artiste qui ouvre magnifiquement ce bel automne qu’elle accompagnera à merveille. Et plus encore si affinités !
(in heepro.wordpress.com, le 03/10/2018)
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