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Derapages dans l’assurance-emprunteur

Publié le 03 octobre 2018 par Martine Denoune @mdenoune

LES PARTICULIERS SONT LIBRES DE CHOISIR LEUR ASSURANCE-EMPRUNTEUR. MAIS UN ETABLISSEMENT BANCAIRE PENALISE SES CLIENTS REFUSANT LA COUVERTURE « MAISON » .

DERAPAGES DANS L’ASSURANCE-EMPRUNTEUR

Difficile aux banquiers de se défaire de leurs mauvaises habitudes en matière d’assurance-emprunteur. Auparavant ce marché lié au crédit immobilier leur été totalement captif. Depuis quelques années la législation a évolué et les candidats à l’emprunt immobilier pour financer leur résidence principale ou tout autre logement peuvent traiter – souvent moins cher-  avec l’assureur de leur choix.

Pourtant l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), l’organe de supervision français de la banque et de l’assurance vient d’émettre sur une mise en garde sur les pratiques commerciales relatives à l’assurance emprunteur.

Les faits : En contrepartie de l’acceptation d’une assurance externe, un établissement financier a tout bonnement augmenté le taux d’intérêt et/ou les frais de dossier. Après avoir obtenu une première offre de prêt avec une « assurance maison », ses clients ayant contracté une assurance externe généralement moins chère que la couverture maison, recevaient une seconde offre de prêt.  En majorant le taux d’intérêt et/ou les frais de dossier, le cout total du crédit devait avoisiner, voire dépasser celui de la première offre de prêt. Résultat : les banquiers mettent tout en œuvre pour décourager leurs clients à contracter une assurance emprunteur dans une autre compagnie que celle « maison ».

Autre constat : dans le cadre d’opérations de rachats de crédits, ou de « déliaison », la loi autorise les clients à changer de compagnie pour leur assurance emprunteur. A ce stade, cet établissement a tendance à rejeter les demandes à cause de l’existence d’une assurance externe.

« Visant à refuser ou à décourager le recours à une assurance externe, ces pratiques commerciales sont contraires à l’objectif poursuivi par le législateur : accroître les possibilités de mise en concurrence entre les différentes offres d’assurance proposées sur le marché » m’explique-t-on à l’ACPR.

Pour la petite histoire, la banque Postale m’avait tellement fait lanternée pour financer à crédit un parking, avec une assurance externe, que je l’ai réglé cash…afin d’éviter de passer par ses fourches caudines.

Alors que les taux d’intérêt restent encore attractifs, retenez que vous n’êtes pas tenu de souscrire l’assurance emprunteur présentée par votre banque. Vous pouvez même en changer chaque année, à la date anniversaire.


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