Essai VW Polo VI GTI

Les compactes sportives résisteront-elles aux crossovers ?

La déferlante des crossovers sur le continent européen a sérieusement entamé les ventes de compactes des segments B & C. Les bases étant couvertes, les constructeurs s'attaquent maintenant aux niches plus lucratives en proposant des modèles sportifs, comme par exemple le Cupra Ateca ou . Les compactes conservent-elles l'apanage d'un comportement plus rigoureux face à leurs voraces concurrentes hautes sur pattes ? Nous examinons le cas de VW et de la Polo GTI.

La version GTI de cette sixième génération (type 2G ou AW selon les nomenclatures) troque l'ancien 1.8L pour un 2.0L TSI. Le couple fait un bon de 250 à 320 Nm, obtenus de 1500 à 4350 t/min, alors que Volkswagen est resté sage sur la puissance. Elle passe de 192 à 200 chevaux, délivrés sur une large plage allant de 4400 à 6000 t/min. Cette version du 2.0 TSI dispose d'une levée variable des soupapes à l'admission, d'une injection mixte directe et indirecte selon la charge, et fonctionne sous le cycle Miller.

VW y accole une boîte DSG à 6 rapports. Pourquoi 6 et pas 7 ? Mystère et boules de gommes. Peut-être une question d'encombrement ou de coût. L'étagement amène à une sixième longue qui tire 2600 t/min à 140 km/h indiqués, réduisant la consommation et le bruit sur autoroute de manière agréable. Le différentiel avant intègre une fonction autobloquante XDS qui est réalisée par freinage de la roue intérieure pour contenir les patinages intempestifs. L'énergie n'est donc pas transmise à la roue extérieure qui dispose de la meilleure adhérence, mais dissipée en chaleur dans le disque de frein.