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Critique Ciné : Kursk (2018)

Publié le 12 novembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Kursk // de Thomas Vinterberg. Avec Matthias Schoenaerts, Léa Seydoux et Colin Firth.


Si les russes critiqueront probablement ce film comme peu objectif de par la réalisation européenne, Kursk relate pourtant bel et bien les faits tels qu’ils se sont déroulés. Thomas Vinterberg (La chasse), retrouve alors Matthias Schoenaerts dans une aventure historique qui peine parfois à trouver un rythme juste. En effet, en souffrant de quelques longueurs, Kursk n’est pas toujours suffisamment captivant malgré son côté pédagogue pour ceux qui n’auraient pas entendu parler de ce naufrage et surtout de ce fiasco de la part de la Russie. En refusant l’aide internationale (sous couvert que l’on ne découvre pas les qualités et défauts de leur sous marin nucléaire) et tentant de leur venir en aide avec du matériel vétuste (étant donné qu’ils ont vendu le Mir aux américains pour le Titanic…), le film relate la mort lente et violente de ces hommes qui croyaient en leur pays jusqu’au bout. Je trouve dommage que le récit ne soit pas plus efficace malgré une mise en scène soignée et sobre, des personnages intéressants et une histoire en elle-même réellement passionnante. Sauf que Thomas Vinterberg ne semble pas toujours se donner à fond avec cette histoire, ce qui ne permet pas alors de ressentir pleinement l’horreur humaine de ce qu’il est en train de nous montrer.

KURSK relate le naufrage du sous-marin nucléaire russe K-141 Koursk, survenu en mer de Barents le 12 août 2000. Tandis qu’à bord du navire endommagé, vingt-trois marins se battent pour survivre, au sol, leurs familles luttent désespérément contre les blocages bureaucratiques qui ne cessent de compromettre l’espoir de les sauver.

Les séquences de survie au début du film sont haletante et la mise en scène suffisamment rythmée pour ne pas nous ennuyer. Puis la seconde partie de Kursk s’essouffle rapidement, laissant place à de longs moments où l’on aurait pu échapper à cet emprisonnement dramatique pour tenter de décrypter notamment le problème politique du pays. Le film reste très américanisé dans sa façon de faire, loin du cinéma européen. Mais étant un produit Luc Besson, Kursk se devait d’aller dans ce sens là afin de séduire le public international (je suppose). Mais Thomas Vinterberg reste fidèle à lui-même dans sa façon de faire. On retrouve tout de même celui qui a réalisé le brillant La chasse, notamment sur les Terres russes avec ces femmes de marins qui cherchent désespérément à savoir si leurs maris sont encore en vie ou morts. Côté casting, pas vraiment de fausses notes même si Léa Seydoux n’est toujours pas une « bonne » actrice à mon goût et qu’elle plombe par moment le film avec son regard de merlan frit qui ne dégage aucune véritable émotion (alors que c’est justement là où Kursk pouvait aller pécher les larmes d’un spectateur face à cette tragédie).

Note : 6/10. En bref, relater une telle tragédie humaine n’était pas facile mais Thomas Vinterberg tente de le faire à sa façon. C’est sympathique et pédagogue mais pas nécessairement inoubliable non plus.


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