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Dead Can Dance ‘ Dyonisus

Publié le 19 novembre 2018 par Heepro Music @heepro

Dead Can Dance ‘ DyonisusComment aborder la musique d’un groupe dont le nom me trotte dans la tête depuis si longtemps mais dont je n’avais jusqu’alors jamais écouté la musique ? En effet, le duo Dead Can Dance a commencé la musique en 1981 (!) et a depuis exploré des territoires musicaux bien au-delà de leur Australie natale.

Venus de Melbourne, Brendan Perry et Lisa Gerrard forment en réalité bien plus qu’un duo : l’un et l’autre ont besoin réciproquement de l’union musicale et vocale qu’ils créent pour ce qui est assurément un concept album avec Dyonisus. Un concept album en deux actes, de trois et quatre parties chacun.

Et si ce concept, cette idée qui a conduit Brendan et Lisa a abordé le mythe de Dyonisos se concentre évidemment sur l’Europe et, dès lors, sur les rites et rituels qui en découlent encore aujourd’hui, la musique et les voix voyagent bien au-delà des frontières de notre vieux continent : aussi le masque de la pochette fait-il référence au peuple Huichol, originaire de la Sierra Madre au Mexique.

De même, les divers instruments et sons ont été pour certains enregistrée sen plein air et proviennent aussi bien d’Iran (un daf est un tambour sur cadre) que de Slovaquie (où un fujara désigne une flûte de berger), de Suisse (un chevrier), de Nouvelle-Zélande (une ruche) ou encore du Mexique et du Brésil (chants d’oiseaux).

Si le groupe a décidé de nous livrer Dyonisus en deux pistes séparées correspondant à chaque acte, ils auraient aussi pu distinguer chaque piste interne (soit sept chansons). Il ne l’ont pas fait, nous obligeant à écouter chaque acte intégralement, gardant ainsi l’ordre voulu entre chaque piste interne. Bien sûr, chaque acte peut être écouté séparément, voire ensemble dans l’ordre inverse. Dans tous les cas, chaque acte conservera son unité propre, respectivement en seize et dix-neuf minutes, et malgré tout, Dyonisus lui aussi garde une unité intacte.

Une excellente découverte pour moi d’un groupe culte qui, je n’en doute pas, a forcément eu un parcours hyper intéressant pour en arriver là. Dyonisus n’a rien de populaire, alors même qu’il est intégralement conçu par et pour les peuples. En ce sens, on pourrait presque parler de musique pop, puisqu’il est d’un accès bien plus facile que le concept ne semble l’annoncer a priori.

Une réussite complète.

(in heepro.wordpress.com, le 19/11/2018)

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