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Critiques Séries : The Little Drummer Girl. Mini-series. Part 1.

Publié le 22 novembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

The Little Drummer Girl // Mini-series. Part 1.


Si vous avez déjà lu La Petite Fille au Tambour de John le Carré, alors l’histoire de The Little Drummer Girl n’a pas de secrets pour vous. En tant que grand fan du romancier d’espionnage britannique, je dois avouer que j’avais hâte de voir ce que The Little Drummer Girl pouvait bien nous raconter. Cela fait un sacré bout de temps en plus que l’ambiance de John le Carré a disparu dans l’espionnage à la télévision depuis The Night Manager (AMC). Produite pour AMC aux Etats-Unis, cette série nous plonge dans une aventure en pleine Guerre Froide, avec un Berlin toujours divisé en deux par un mur. Adapté par Michael Lesslie (Macbeth, Assassin’s Creek) et Claire Wilson (Associés contre le crime), la série bénéficie surtout de la mise en scène du sud-coréen Chan-wook Park (Old Boy) qui apporte sa propre vision de l’Allemagne des années 80. Ce premier épisode n’est probablement pas ce que The Little Drummer Girl fera de mieux dans le sens où l’épisode sert surtout à placer les pions, présenter les personnages et installer une intrigue que l’on va suivre durant toute la saison. Le fan des fictions d’espionnage que je suis était très heureux de découvrir The Little Drummer Girl pour la simple et bonne raison que le roman est lui-même passionnant. Bien que par moment l’adaptation laisse quelques clichés résonner ici et là de façon intéressante.

Une actrice rencontre un agent secret israélien lors de ses vacances en Grèce, et se retrouve plongée dans un complot à grande échelle.

D’autant plus que The Little Drummer Girl peut se reposer sur un casting particulièrement solide. Notamment Michael Shannon (Take Shelter) dans le rôle de Martin Kurtz, un espion israélien de renom. Il est à l’aise dans le rôle et l’on a l’impression qu’il a fait ça toute sa vie. Dans un sens ce n’est pas faux car j’ai l’impression ici de retrouver ce que l’acteur a déjà pu faire dans Boardwalk Empire plus particulièrement. Tout cela même si les deux personnages sont très différents. Mais c’est Florence Pugh (The Passenger) qui apporte une vraie lumière dans ce premier épisode. Sous les traits de Charlie, l’actrice s’impose tout de suite comme indispensable au récit et parvient alors à nous offrir un jeu modéré et nuancé. C’est là que sa relation avec Becker, incarné par Alexander Skarsgard (True Blood) devient intéressante. La série mélange alors deux parties totalement différentes entre celle mettant en scène Kurtz, et la relation naissante entre Charlie et Becker. L’idée de se concentrer énormément sur Charlie d’un côté et Kurtz de l’autre dans ce premier épisode permet de changer un peu la dynamique en créant une sorte de paradoxe. D’un côté nous sommes en plein coeur d’une opération d’espionnage, de l’autre en vacances en Grèce. Le contraste entre le côté très libre et ensoleillé de la Grèce avec le côté froid et brut de l’Allemagne me plaît. En espérant que la suite prenne son élan…

Par ailleurs, les ombres sur les monuments grecques, ce n’est pas sans me rappeler un épisode de James Bond avec Roger Moore dont j’ai perdu le nom. Je ne sais pas si c’est un clin d’oeil, mais j’ai trouvé le truc assez réussi et surtout sublimé par une mise en scène charmante.  

Note : 7/10. En bref, un premier épisode réussi mais qui demande à voir la suite tant ici la mise en place des personnages et des intrigues prend parfois le pas sur ce qu’il y a de mieux.


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