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Tour de France : 5ème étape Cholet - Chateauroux (impressions)

Publié le 10 juillet 2008 par Julien Holtz


Vogondy le panache éteint à 100 m de la ligne, étouffé par le peloton des furieux. Mark Cavendish a réalisé un sprint dantesque, la tête baissée; il devance Hunter, Mc Ewen, Stegmans, Feilly, Zabel .... L'échappée des trois français n'a échoué qu'à 1,5 km de l'arrivée.

La réaction de Mark Cavendish :

« Nous avons une équipe vraiment forte, et nous le montrons en permanence. Il fallait que cela soit récompensé à un moment ou à un autre par une victoire d’étape. Surtout après l’étape de Nantes, où nous n’avons pas pu reprendre l’échappée. Beaucoup de Britanniques pense que le cyclisme n’existe que pendant le Tour de France et les Jeux Olympiques, alors ils n’ont jamais pu se rendre compte de ce que je faisais sur d’autres courses. Alors il fallait que je leur montre que je suis le garçon le plus rapide du monde.
C’était très serré sur la fin. A un moment, j’ai pensé que nous allions reprendre les échappés trop tôt, et j’ai dit à Thor « peut-être que nous allons trop vite », ce à quoi il m’a répondu « non, ils jouent avec nous, ils vont accélérer ». Cela montre juste quelle classe et quelle expérience il a. Finalement avec Gerolsteiner et Credit Agricole, nous avons roulé à pleins gaz, et nous les avons repris juste avant la ligne ! Tout pouvait arriver.
Je crois que le maillot vert n’est pas à ma portée, et je ne suis pas venu ici avec l’objectif de le remporter. Je voulais juste remporter des étapes. »


Mes impressions de l'étape :

- La boule dans le ventre pour Vogondy
Je dois vous avouer que meme à minuit et demi ce soir en regardant l'enregistrement que je m'étais programmé avec ma Freebox, j'ai eu un kou2cho (lire coup de chaud). J'ai bien cru que Vogondy allait réussir avec panache un truc extraordinaire. Il aurait pu rééditer son exploit des Championnat de France ... Vogondy est reparti en contre un peu avant la flamme rouge en voyant ses compagnons d'échappée baisser pavillon. Le peloton revenait sur ses basques mais il gardait une marge jusqu'à 100 m de la ligne où il s'est fait dévorer ... tout cuit, les jambes dures ...

La réaction de Vogondy
« Si on attaque en début de journée et qu’on se lance dans cette aventure, c’est toujours pour gagner. Il m’a manqué à peine 100 mètres, mais ce sont les plus importants. C’était malgré tout une bonne journée pour l’équipe, c’est toujours intéressant de passer une journée devant. Et je suis passé tout près de chez moi, c’était très sympa : en traversant les villages, les gens m’encourageaient et cela me donnait des frissons. Dans le final, j’avais encore quelques réserves, et je comptais dessus. Mais quand les équipes de sprinteurs sont lancées comme c’était le cas aujourd’hui, c’est vraiment très difficile de résister. »


- Rentrer dans les voitures
Sur le final de l'étape, Mark Cavendish après sa crevaison, s'est retrouvé derrière les voitures de directeurs sportifs afin de remonter vers le peloton. C'est en général interdit par les commissaires de course, mais toléré en cas de chute ou de problème mécanique. Quand tu es laché "à la pédale' (c'est à dire par fatigue de l'effort) le commissaire est radical : c'est pénalité !

- S'organiser pour emmener le sprint
Entre les 20 et 15km de l'arrivée, on voyait rouler les Crédit Agricole rouler en tête du peloton. Roger Legeay a décidé de placer deux coureurs pour prendre des longs relais.
A partir de la banderole des 10 km nous retrouvons les Liquigas en masse. Les Columbia aussi.
Quand une équipe est certaine de la valeur et de la forme de son coureur, elle remonte le peloton et s'engage dans les relais.
Mais à force de remonter son leader ou son sprinter, vous etes en tete du peloton puis vous vous faites dépasser par les vagues qui remontent.
Dans le final à 4 km nous avons vu que les Liquigas qui avaient été devant à 10 km étaient sur la droite de la route au bord du trottoir pour remonter leur sprinter. Mais leur wagon a été coupé en deux par un écart d'un concurrent.

- Une stratégie d'équipe pour favoriser les sprinters ?
En voyant Lilian Jegou devant nous aurions pu croire que Marc Madiot avait misé le pactole sur Sebastien Chavanel ... Mais Chavanel a fini 12ème. On aurait pu espérer mieux de lui et de la Française des Jeux.


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