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L’absence de conscience écologique

Publié le 26 novembre 2018 par Puissancesete @FrancoisLiberti

L’absence de conscience écologiqueAlors que, dès 1992, au sommet de la terre à Rio, se posait avec acuité le problème du dérèglement climatique et de la nécessité de penser les politiques publiques, nationales comme locales, en termes de développement durable et alors que cette prise de conscience est désormais partagée partout dans le monde, comme l’a souligné l’accord de Paris de 2015 lors de la COP 21, la gestion municipale de la ville de Sète est marquée depuis 18 ans par une véritable absence de conscience écologique. Il y a pourtant désormais urgence. De récentes études montrent en particulier que ce sont 22 % des côtes languedociennes qui sont menacées de submersion marine avant la fin du siècle. Penser en termes de développement durable, c’est penser le long terme pour agir aujourd’hui, c’est penser global pour agir local. Or, tout dans la gestion municipale, est marqué par le « court-termisme », l’imprévoyance et l’inconséquence comme l’illustrent en particulier l’absence de réelle politique d’une mobilité éco-responsable ou le projet d’aménagement de l’Entrée Est.

L’absence de conscience écologique
Alors que de récentes études relayées par la presse locale ont montré que Sète était la ville la plus affectée par la pollution de l’air de la région, la ville de Sète ne s’est jamais engagée en la matière alors qu’il s’agit d’une question importante de santé publique, pas même en se dotant de systèmes de veille et d’alerte à la disposition des citoyens.

S’agissant du problème de la qualité des eaux, prenons le seul exemple des berges de l’étang dont la ville à la gestion : tout sétois peut constater qu’elles sont régulièrement souillées par des pollutions diverses, de produits plastiques en particulier dont on connaît les conséquences dramatiques pour les ressources marines. Quelle est la politique de la ville en la matière ? Elle se défausse entièrement sur les actions associatives et citoyennes, transformant ainsi des actions de sensibilisation utiles et légitimes en délégation de service public à titre gratuit. Des constats de bon sens peuvent également être faits sur le trop faible nombre de poubelles urbaines, en particulier aux abords des canaux.

S’agissant de la politique des transports et de la mobilité, il aura fallu attendre la 18ème année de son mandat pour que le maire commence à parler d’éco-mobilité. Mais de la parole aux actes il y a un gouffre : une seule ligne de bus 100% électrique, des navettes fluviales limitées à la période estivale et à un seul trajet, la place du vélo limitée à la promenade du Maréchal Leclerc (un projet conçu par la municipalité Liberti) et au lido…

Inscrire la ville dans la dynamique de la transition écologique, c’est aussi penser en terme de rénovation énergétique des bâtiments, en particulier des bâtiments publics. Là encore, aucun plan d’ensemble n’a été mis en œuvre. De très nombreux services municipaux et en particulier nos écoles sont de véritables passoires énergétiques.

Avoir une conscience écologique, c’est aussi penser la question de l’alimentation et donc celle de la restauration collective. Là encore, si le maire se félicite d’un taux de 20% de bio dans les cantines, on est très loin des 50 % pratiqués dans la plupart des villes comparables ou par exemple des 70 % de bio dans les écoles maternelles de Paris.

La municipalité se félicite enfin d’avoir réduit la facture d’électricité. Mais à quel prix ?! 60 millions d’euros sur 20 ans pour la société bénéficiaire du partenariat public-privé, alors même qu’il ne se passe pas une semaine sans que des quartiers entiers soient plongés dans le noir.

La liste est encore longue. Mais ces quelques exemples montrent qu’en 18 ans, Sète n’est toujours pas entrée dans une logique de responsabilité environnementale et de développement durable.

Et vous qu’en pensez-vous ?


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