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« retourne dans ton pays », vraiment ? #NotInMyName

Publié le 28 novembre 2018 par Mister Gdec

« retourne dans ton pays », vraiment ? #NotInMyNameFace aux gens contre lesquels je lutte, eux et leur idéologie néfaste, hautement toxique, mortifère et profondément inhumaniste, force m’est de le constater, je suis dans l’incompréhension et le rejet le plus total. Comment peut-on défendre des positions aussi infectes, rétrogrades, si peu respectueuses de l’être humain que celles du RN, de DLF, du PCD, du bastion dit social, de génération identitaire, du parti de la fRance, de l’Action Française, de Civitas, tous ces partis et mouvements xénophobes et anti-migrants  ? Comment peut-on décemment dire à des étrangers qui fuient la guerre, les persécutions, les sévices corporels et mentaux, la famine, la misère économique : « retourne dans ton pays ? », ainsi qu’on l’a si clairement entendu dire dans cette vidéo hallucinante filmant des gilets jaunes soi-disant « apolitiques » ? Il y faut bien là un refus de l’Autre, de l’étranger, de l’humain, pour ne pas dire du racisme à l’état brute, et n’être mu que par un profond égoïsme, une absence totale d’empathie.

…. Ou alors, dans un monde idéal, où il n’y aurait pas de méchant(e)s,  il suffirait de lire ce simple texte pour changer d’avis, et voire ses habituelles ritournelles xénophobes et leurs arguments si tristement ordinaires (« mais pourquoi ne se battent-ils pas d’abord chez eux, ne reconstruisent-ils pas leur pays, ces lâches ? ») tomber en inanité totale et en complète absurdité par ce simple texte que j’avais envie de partager aujourd’hui avec vous, en direct d’infos migrants :

« retourne dans ton pays », vraiment ? #NotInMyName

Douze migrants ont été secourus par des pêcheurs espagnols au large de la Libye, vendredi 23 novembre, après avoir sauté dans l’eau à l’arrivée des garde-côtes libyens. Le gouvernement espagnol tente de trouver une « solution paneuropéenne ».

L’histoire se répète en mer Méditerranée, à seulement quelques semaines d’intervalle. Alors que pendant plus de 10 jours, des migrants secourus par un navire commercial au large des côtes libyennes ont refusé de débarquer en Libye, d’autres migrants font également de la résistance.

Douze personnes secourues la semaine dernière par un bateau de pêcheurs espagnols refusent de débarquer en Libye et sont actuellement stationnés dans les eaux libyennes, en attendant qu’une solution soit trouvée. Ils demandent d’accoster dans un port européen.

Retour sur les évènements. Vendredi 23 novembre, en pleine nuit, une embarcation avec à son bord une trentaine de migrants – dont trois femmes – est interceptée par les garde-côtes libyens au large de la ville de Khoms. Les migrants sont originaires du Niger, d’Érythrée, d’Égypte, du Sénégal et de Somalie. Ensuite, les versions divergent.

>> À lire sur InfoMigrants : Trois ONG de retour au large de la Libye pour secourir les migrants

Selon Riccardo Gatti, chef de mission et commandant du navire humanitaire Open Arms, interrogé par le média italien Radio Radicale, plusieurs migrants ont sauté de leur embarcation quand ils ont vu surgir la marine libyenne. « Les Libyens ont seulement pris en charge ceux qui étaient restés sur le bateau », explique-t-il. Ces derniers ont été envoyés dans un centre de détention libyen.

Les pêcheurs espagnols, qui se trouvaient à quelques mètres de là, racontent que les autres migrants ont « été abandonnés sous leur yeux, dans l’eau, par les garde-côtes libyens », selon la page Twitter de l’ONG Proactiva Open Arms. Les membres d’équipage du chalutier espagnol les ont donc secourus et accueillis à bord du bateau de pêche.

Los pescadores de #NuestraMadredeLoreto afirman que las 12 personas que rescataron hace 40h habían sido abandonadas en el agua delante sus ojos por una patrullera libia,que antes de irse han pinchado la patera,y han devuelto a las otras 26 personas a Libia.Atendidos x #United4Med pic.twitter.com/jKFZ9k9NXT

— Oscar Camps (@campsoscar) 24 novembre 2018

« Je me suis jeté à l’eau parce que je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur de la Libye »

De leur côté, les autorités libyennes accusent le navire espagnol d’avoir « entravé l’opération et presque provoqué la noyade des migrants », écrit la marine libyenne dans un communiqué. « Lorsque les garde-côtes se sont approchés de l’embarcation de migrants, un énorme bateau est arrivé. Après avoir déclaré son identité, il a été prié de quitter la zone immédiatement mais il a refusé », continue-t-elle. Selon les Libyens, « suite à cette action irresponsable », les migrants ont sauté de leur embarcation et ont nagé jusqu’au chalutier espagnol. L’équipage a « refusé de les remettre » aux garde-côtes libyens.

>> À lire sur InfoMigrants : Christian, migrant ivoirien : « J’ai été escroqué, kidnappé et rançonné en Libye »

Un médecin du navire humanitaire Open Arms, qui se trouvait dans la zone, est monté à bord du chalutier samedi 24 novembre pour apporter des soins. Il a également fourni des vivres, des couvertures et des médicaments. « Je me suis jeté à l’eau parce que je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur de la Libye », lui a alors signalé l’un des migrants secourus par les pêcheurs.

Josep Borrel, le ministre espagnol des Affaires étrangères, a déclaré mardi 27 novembre lors d’une conférence de presse que « ni l’Italie, ni Malte n’ont accepté de les recevoir ». Le ministre estime que la situation n’est pas urgente car les migrants sont en sécurité et que les pêcheurs « feront ce que les autorités compétentes lui diront ». Le gouvernement espagnol souhaite résoudre cette affaire par une « solution paneuropéenne ».

Las 12 personas rescatadas hace 3 días #Med por #NuestraMadredeLoreto se jugaron la vida en el mar huyendo de las torturas y de la esclavitud #Libia
Bajo ningún concepto #Libia puede ser considerado un puerto seguro para ellos. Sus vidas correrán serio peligro. #United4Med pic.twitter.com/9ds7nWl9ZW

— Proactiva Open Arms (@openarms_fund) 26 novembre 2018


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